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 l'elantra

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Callya
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MessageSujet: l'elantra   l'elantra Icon_minitimeLun 31 Aoû - 23:20

bon ... je ne sais pas vraiment pourquoi je dis ça ... surement pour me forcer à le faire ^^

Bon, vous savez que j'adore ce forum, et je vais tenter de tout écrire

le tome 1 : on verra callya en apprentit, mais pas sur les 10 ans avant cela dont elle ne se souvint pas. à la fin elle devint noïsina, et on voit Nivehl apparaitre sur la fin !
le tome 2 : callya va faire quelques missions, puis on verra Nivehl disparaitre ... au milieu du livre callya rencontre jérémy, et elle deviendra chevalière à la fin du livre ... eleana apparaitra ici bien entendut !!
le tome 3: c'est le moment de maintenant ... toute notre histoire, Idylle et tout ...
le tome 4 : jérémy va devenir Noïsina puis chevalier ... je ne sais pas encore vraiment là !!



si vous avez des idées, pour m'aidez ! y a pas de problèmes!! ^^
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Eleana

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MessageSujet: Re: l'elantra   l'elantra Icon_minitimeMer 9 Sep - 17:01

Super idée !! Je te soutiens !

Si tu as besoin d'aide pour quoi que ce soit, n'hésites pas !

Pour le moment, je vois pas trop quoi donner comme idée ^^
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MessageSujet: Re: l'elantra   l'elantra Icon_minitimeMer 9 Sep - 20:37

super te voilà !!! j'ais justement besoin de toi voyons !!!
Pour commencer, dans le futur, alors que jérémy sera chevalir,comment imaginez vous votre vie ??
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MessageSujet: Re: l'elantra   l'elantra Icon_minitimeJeu 10 Sep - 19:05

Oui, désolée, j'avais des petits problèmes d'accès internet, dirons nous ^^

Comment on imagine notre vie ? Bah... Amoureuse, proche de nos enfants, toujours à les protéger et à protéger le Lilium...

Sinon, j'ai juste un truc qui m'est venu... On ne peut pas utiliser les Royaumes appartenant à d'autres, exemple... L'Alagaësia, Galby, les lieux d'Eragon, Warcraft, la Terre du Milieu... Pour le Linéor, il n'est quasiment pas présent, je pense qu'on peut le sauter, non ? Etant donné que je vais écrire mon livre dessus et que l'histoire se modifierait.
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MessageSujet: Re: l'elantra   l'elantra Icon_minitimeVen 11 Sep - 19:07

c'est rien

je m'en doutais !!!

Ne t'inquiètes pas, je ne comptais pas montrer le linéor, ça t'appartiens! pour warcraft et la terre du milieu, on a pas fais assez e sujets là bas pour que je l'utilise donc je les vires complètements et pour galbatorix et l'alagesia, je vais faire exactement la même histoire, mais légèrement modifier ... c'es toi de tuer galby, galby ne sera plus galby et l'alagésia va changer de nom !

par contre, j'ai besoin d'aide pour trouver des noms accrocheurs !!!
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MessageSujet: Re: l'elantra   l'elantra Icon_minitimeVen 11 Sep - 19:43

Compte sur moi !! Après tout ce temps, je ne vais pas te laisser tomber !!

Pour les noms, je ne sais pas encore, mais si j'ai une idée, je te le ferais savoir.
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MessageSujet: Re: l'elantra   l'elantra Icon_minitimeMar 20 Sep - 12:14

* Chapitre 1 *
Souvenirs et présent
 
Le Lilium.

Une cité pleine de grâce s’élevant dans le ciel par des flèches de nacre étincelantes et par des passerelles arachnéennes. Une simple piste menait vers cette ville, véritable miracle de lumière scintillante dans le soleil levant. Elle s’étendait sur des centaines de mètres, tout d’abord une place pavée de pierres d’albâtre, ouverte sur les cieux, vers lesquels jaillissaient les geysers des fontaines de cristal, des arches s’entrecroisaient rejoignant des tours hautes et fines, puis des rues aux perspectives enivrantes s’étendaient à perte de vue. Aucune construction ne poussait dans la plaine autour de la ville, comme si personne n’avait voulut gâcher la beauté de ce monument en tentant de construire autre chose dans les environs qui restaient vierge de toute trace de l‘homme. Au delà de la ville basse, le château était vertigineux, au sommet d’un pic rocheux, il surplombait la ville basse, ses hauts murs blancs se fondaient parfaitement dans la roche qui le supportait. Il était composé de plusieurs ailes étincelantes, de grandes vitres apportaient de la lumière à l’intérieur. Entouré de cours, de parcs verdoyants au massif de fleurs imposants, il y avait surtout des roses, blanches, roses, rouges, jaune ou de fontaines entourés de milliers de lys. Lilium dans l’ancienne langue voulait dire Lys, il y en avait des milliers à travers toute la ville.
Presque tous les habitants de cette contrée résidaient au château, les quelques villages émergeants donc dans ce paysage étaient assez éloignés. Les chaumières se regroupaient le plus souvent autour d’une place ou d’une fontaine autour de laquelle jouaient une ribambelle d’enfants, semblable à celles qui parcouraient en courant les rues de la grande ville.
La ville la plus proche se trouvait d’ailleurs au delà des forêts du Sud, elle était tout de même vaste et artistique. De type médiévale et gothique, elle alliait beauté et force militaire cependant bien moins impressionnante que la cité de lumière Vers le sud s’étendait une vaste forêt, camaïeu de vert parcouru d’un fleuve azuré alimenté par de nombreuses cascades descendant des montagnes environnantes, dont les milliers de gouttes d’eau retombant se teintaient des couleurs de l’arc en ciel, nimbant les alentours d’une lumière surnaturelle...
Au Nord, les montagnes blanches s’élevaient, fières et droites, pics de cristal se perdant dans les méandres cotonneux du ciel et de l’éternité, les neiges éternelles scintillaient pour saluer le jour naissant. Les passes étaient à peine visible masqués par les flocons que les vents transportaient en permanence. Deux routes s’élançaient dans cette tourmente permanente à la beauté divine. L’Est et l’Ouest paraissaient plus accueillants, des champs s’étendaient jusqu’a l’horizon, patchwork de couleurs bigarrés, ou des milliers de fleurs jaillissaient de ci de là, sous le soleil printanier.
Au château, une aile était plus éloignée des autres, grande mais à la fois simple, cette aile entourait un parc où des dizaines de créatures vivaient en parfaite harmonie, différentes cours ou terrains d’entraînement l’entouraient. A cette heure de la matinée, il n’y avait personne dans les environs, hormis quelques serviteurs qui s’empressaient d’aller préparer le petit déjeuné pour le château qui n’allait pas tarder à s’éveiller. Pourtant sur une des tours, assises l’une à coté de l’autre, deux silhouettes observaient le soleil se levant par delà les montagnes.
L’une de ces personnes était un homme, on remarquait surtout ses souples vêtements de cuir sombre semblable à ceux de la jeune fille assise à son côté.
Les yeux gris bleu de l’homme qui regardait l’horizon, tranchaient avec le hâle de sa peau, grand, une fine musculature jouait sous sa tunique, Ses cheveux bruns mi-longs, attachés avec une fine lanière de cuir claquaient doucement dans le vent encore frais de l’aube. Pourtant le froid ne semblait pas le toucher, il semblait plutôt savourer chaque caresse des sylphes sur sa peau bruiné.
La fille, elle, était grande, de longs cheveux de jais volaient librement dans le vent ondulant doucement dans son dos, elle aussi avait la peau hâlée, ce qui tranchait singulièrement avec ses yeux marines. Pourtant elle dégageait une sérénité et une certaine joie de vivre quasi-enfantine. Tout en elle n’était que contraste harmonieux. Si elle esquissait un sourire de gamine, ses yeux témoignaient d’une vie déjà bien vécue malgré son jeune âge.
Ces deux là se ressemblaient énormément, peut être était-ce simplement par le fait qu’ils avaient le même teint hâlé par le vent et la vie en pleine air. Où alors parce qu’ils possédaient la même silhouette fine et élancée, la même tenue de cuir sombre ... Où alors le même air de plaisir simple qui les emplissaient par le fait de se tenir simplement au sommet de cette tour glaciale ?
Aux yeux de quiconque sachant regarder, il était évident qu’un lien très fort unissait ces deux êtres. Une relation complexe basé sur la situation de maître et d’élève, de guide, et d’un même but dans la vie.

- Que connais-tu du monde jeune apprentie ?

La voix de l’homme était douce et chaude. Il avait longuement attendu avant de parler... Prenant le temps de savourer le spectacle du monde à leurs pieds, de la ville sous eux et des plaines s’étendant à l’infini. La jeune femme sourit, elle prit son temps avant de répondre, fermant les yeux, elle laissa le vent jouer sur son visage. Elle répondit lorsqu’elle se sentit prête. Après avoir recherché toutes ses connaissances qu’elle avait assimilées dans les livres.
Elle se doutait qu’il ne voulait pas parler de cela, mais elle lui donna cette réponse simple afin de chercher des précisions sur sa pensée.

- Ce que j’ai découvert de mes voyages et ce que j’ai put en apprendre dans les livres maître.
- Et qu’as tu appris dans les livres ?

D’accord son maître avait quelque chose en tête mais quoi ?
Elle réfléchit un instant. Un exposé sur le monde pouvait se révélé à la fois simple et très complexe.

- Nous sommes sur un monde que nous nommons «Alyrée (harmonie en latin)», en hommage à l’esprit de la magie qui aurait créé ce monde en se sacrifiant. Pour le moment nous supposons connaître qu’un sixième des territoires composant notre planète, peut être moins, sûrement pas plus. Les territoires connues sont essentiellement des royaumes, représentatif d’une race ou deux. Chaque royaume a son souverain... Et puis il y a le Lilium.

C’était vraiment succinct, elle avait légèrement hésité à parler de la cité, incertaine du cheminement que son maître voulait voir prendre ses pensées, mais il sembla s’en satisfaire.

- Le Lilium ?

Question simple, montrant la curiosité de cet homme sur l’avis de son élève.

- Le Lilium est un château avec ses terres environnantes, c’est l’endroit où siège le conseil suprême.

Elle ne continua pas plus loin car son maître la coupa.

- Qu’est ce que le conseil suprême ?
- C’est une assemblée de représentants des différentes terres sous la juridiction du Lilium. Chaque pays envoie tout les trois ans, un ou plusieurs représentants, qui ont une charge de porte parole et de diplomate. Ils sont responsables du bon fonctionnement des relations entre les pays en acceptant ou refusant des guerres, ou en envoyant des émissaires et des médiateurs par exemple. Ils son aussi les gardiens du bien être ainsi que de la protection de toutes les populations, sans discriminations.
- Tous les royaumes sont ils sous la juridiction du Conseil ?
- En théorie oui, nous ne parlons là que des terres explorées, et non de celles au delà de l‘océan ou des chaînes de montagne. Mais certains royaumes n‘envoient que leur représentant que pour faire bonne figure et ne pas attirer l‘attention sur des guerres internes, ou des petites conquêtes mineures et éclairs.

La phrase de la jeune femme s’était terminée par des notes quelques peu amers. Elle ne cachait pas ce qu’elle pensait de la politique et du système long et tortueux qui était le leur, des tyrans restaient impunis parce qu’ils restaient toujours dans les limites des lois, en jouant simplement sur les mots, alors que tout le monde connaissait leurs méfaits, mais le conseil fermait les yeux, simplement à cause de leur puissance. Son maître lui jeta un regard sévère, en tant qu’apprentie elle n’était pas autorisée à critiquer les décisions du conseil. Bien que son maître ne se gênait pas lui non plus, il ne la réprimandait que pour les apparences, tous deux savaient qu’ils partageaient la même opinion bien sentie. Pour tempérer ses paroles la jeune femme ajouta :

- C’est donc pour maintenir l’harmonie et la paix que les Noïsinas ont été créé.
- Les noïsinas ? Sourit l’homme sous le ton de fierté que prenait son apprentie

Faisant tout deux partie de cet ordre, les noïsinas étaient une grande famille

- C‘est un ordre de soldats, composés d‘hommes ou de femmes sans distinctions, venant de tous les pays. Ils appartiennent officiellement à tous les royaumes, et perdent leur appartenance spécifique à l’un ou à l’autre en intégrant leurs rangs. Ils sont recrutés pour leur esprit, leur pouvoir au dessus de la moyenne, en gros sur leurs différentes capacités. C’est leur diversité, et leur pouvoir d’action sur tous les domaines qui fait leur force. Ils sont dirigés par le chevalier.
- Le chevalier ?
- Il a pour but de protéger ses hommes au combat, comme face au conseil. Si besoin il peut puiser dans les pouvoirs de ses hommes pour les protéger, c’est aussi à lui de coordonner les mouvements de ses troupes sur les champs de bataille. Il les dirige, et les protège ...

Elle se tut, cherchant où voulait en venir son maître et s‘embrouillant un peu. Son maître était le chevalier des Noïsinas, elle était fière d’être l’élève d’une personne telle que lui, mais cela il le connaissait, son rôle ne devait pas tant l’intéresser, bien qu’elle soit un jour destinée à lui succéder, elle aussi connaissait ce rôle. Il la laissa réfléchir.

- Maître Jiraya, je ne comprends pas ... Finit elle par avouer un peu désemparée
- Le chevalier, ou la chevalière a un rôle très important, c’est un guide, et le poids qui pèse sur ses épaules est grand. Un jour Callista, tu me succéderas en tant que chevalière des noïsinas et je tiens à ce que tu sois prête, que tu commences à appréhender ton rôle.

La dénommée Callista se tut, toutes les paroles que Jiraya lui avait offerte avait une signification, et c’était à elle de les interpréter. La leçon était terminée pour aujourd’hui, elle le sentait. Elle se leva et s’inclina légèrement.

-Maître Jiraya.

Salua-t-elle avant de se retourner, elle s’approcha du bord, s’asseyant elle sauta sur le balcon du dessous. Les portes fenêtres étaient ouvertes, c’est par ici qu’elle et son maître étaient sortis. Elle songeait justement à lui, Jiraya était le chevalier des noïsinas, il les aimait vraiment, ils étaient sa famille, et il protégeait toujours sa famille. Surnommé le sage des noïsinas, il est le plus grand chevalier de tous les tout les temps, pour Callista qui serait la prochaine, s’était tout de même un poids pour elle, car elle devait être aussi douée que son maître. De nouveau elle eut un sourire, Jiraya était comme un père pour elle, aussi loin qu’elle se souvienne, elle avait toujours vécût ainsi, en tant qu’apprentie Noïsina ... Elle ne connaissait rien d’autre, le fait de devenir chevalière semblait être un grand pas dans sa vie.
Elle parcourut le couloir de pierres, des chandeliers ornaient les murs à intervalles réguliers, on ne les avait pas encore éteints. Elle ferma les yeux, calmant sa respiration. Chaque Noïsina avait des dons bien spécifiques. Ils apparaissaient la plupart du temps, vers l’âge de 15 ans pour la majorité de tous les habitants, mais il y avait certains enfants précoces tout comme Callista, elle avait découvert les siens bien plus tôt ! Elle était devenue apprentie à ses 11 ans.
Au début, elle parlait aux animaux, et entendaient leurs pensées. Puis un jour, elle s’était métamorphosée en tigresse. Et avait été incapable de retrouver sa vraie forme pendant une semaine. Ce souvenir ressurgit dans la mémoire.

C’était l’anniversaire de sa douzième année, son maître l’avait emmené dans un petit restaurant avec ses amis les plus proches. Damien, était apprenti lui aussi, de 3 ans son aîné, ils s’entendaient tous deux à merveille et formait un duo en bêtises imbattables, dans trois ans Damien serait officiellement Noïsina. La veille de ses 18 ans alors que Callista devrait attendre 4 années, elle serait la plus jeune Noïsina officielle depuis ... Très longtemps. On parlait de rallonger son temps d’apprentissage, mais Jiraya y faisait la sourde oreille, alors elle ne s’en préoccupait pas. Ce jour là, Damien avait voulut lui faire peur, bêtement, en claquant un pétard quand elle avait soufflé ses bougies. Le pétard amélioré par les soins du jeune homme avait provoqué un bruit d’enfer, qui ressemblait quasiment à une explosion. Encore inexpérimentée elle en avait été si surprise que la peur d‘une attaque l‘avait envahit, elle avait voulue se protéger et protéger ses proches, mais s’était retrouvée soudain, plus près du sol que prévu. Instinctivement elle s’était mise à gronder.

Gronder ... Comment avait elle fait pour gronder ? Elle en fut si surprise qu’elle se hérissa, ses narines se dilatèrent, traquant le danger. Ce fut à ce moment qu’elle comprit, voulant se relever, elle comprit que quelque chose n’allait pas.

- Groar ... «qu’est ce qui se passe ?»
- Callista ? Appelait Jiraya.
- Gro. «Oui maître ?»

Clia, la maîtresse de Damien était une jeune femme très belle, de longs cheveux roux descendaient en une cascade de flamboyante. Elle s’approcha d’elle, Clia avait le pouvoir de se métamorphoser, changer sa couleur de cheveux, ou de ses yeux. Mais elle était aussi une spécialiste de tous les types de magie, elle les avait étudié d’un bout à l’autre, pour comprendre ... Même si elle n’en parlait jamais, Callista avait découvert, que le père de Clia était mort d’un surplus de magie, c’est ainsi que la jeune femme avait eut envie de comprendre. C’était une motivation macabre mais que personne n’aurait jamais contesté, c’était une manière d’extérioriser son chagrin pour elle ... Clia s’approcha d’elle.

- Intéressant, murmura-t-elle.
- Gr. «quoi ?»
- Je crois qu’elle demande ce qu’il se passe. Intervint le maître de la jeune femme.
- C’est assez simple en fait. Malgré son jeune âge, je crois que Callista a développé son don. Elle parlait aux animaux, mais maintenant elle peut se métamorphoser.
-On est censé pouvoir évoluer qu’au bout d’une dizaine d’années. Cela ne fait que deux ans qu’elle utilise ses pouvoirs.
- Je te rappelle qu’elle a trouvé ses pouvoirs avec 5 ans d’avance. Être en avance, semble être une des facultés de ta protégée.
- Je vois ...

Damien s’approcha de Callista, celle-ci avait les yeux écarquillés sous l’incompréhension, mais que se passait-il ? De quoi parlaient-ils ? Quelque chose n’allait pas ? Ses pouvoirs avaient ils commis quelque chose d’incontrôlé ? Ses questions fourmillaient dans sa tête, elle avait l’impression d’être au milieu d’une farce de très mauvais goût et recula d’un pas.

- J’avoue que tu es très mignonne en tigresse des neiges.
- GR. «QUOI ?»

Il lui sourit et ne put s’empêcher de la caresser, et elle eut un ronronnement. Ronronnement ...
Instinctivement, elle avait ... Ronronner. Houlà ! Ça n’allait plus du tout cette affaire. Elle lutta contre les instincts de la tigresse pour garder l’esprit clair.

-Oui vraiment très mignonne, même plus que d‘habitude. Se moqua-t-il.

Il ne sut jamais à quel point il fut près de perdre sa main, alors que l’envie irrépressible de le mordre l’avait prit.

- Mais j’avoue que ce n’est pas la forme que je préférais pour mon apprentie. Intervint Jiraya. Cela te dérangerait-il de reprendre forme humaine ?
- Graor, roar. «Je ne sais pas comment faire.» rageait elle.
- Désolé Callista, mais aucun de nous ne comprend le langage des félins.
- Je crois qu’elle ne sait pas quoi faire. Intervint Clia, c’est assez normal étant donnés le fait qu’elle est si jeune encore.

Elle s’agenouilla face à elle et posa une main rassurante sur son épaule

- Écoutes ma chérie, tu dois essayer de te souvenir des sensations que tu as éprouvé lorsque tu t’es métamorphosée. Puis tenter d’inverser le processus.
- Grrrarr ! «Plus facile à dire qu’à faire.»

La tigresse ferma les yeux et tenta de ressentir ce qu’il s’était passé. Mais rien, elle ne ressentait rien. C’était trop flou, trop de flots de sentiments nouveaux en elle l’empêchait de se comprendre elle même. Elle ne parvenait à retrouver ce qui lui avait permit de se métamorphoser. Elle secoua négativement la tête.

- Concentres toi Calli, tu peux le faire. C’est ton pouvoir. C’est à toi d’en trouver la source. Assura Damien en tentant d’être compatissant.

La suite était un peu plus floue, la jeune fille ne s’en souvenait pas vraiment, au bout d’une demi-heure d’essais infructueux, on l’avait ramené au château. Elle avait passé la semaine suivante à tenter de retrouver sa véritable apparence, mais sans succès et elle avait sentit le découragement poindre, rester dans cette peau ne collait pas vraiment avec ses projets de vie...
C’est un peu désemparée qu’elle était sortie dans le jardin, en s’enfonçant parmi les roses, les lys et les bois on perdait de vue le bâtiment. On se perdait dans une nature illusoire et libératrice. Au centre de ce parc, il y avait un petit lac. Callista toujours sous sa forme de tigresse se glissa entres les buissons, silencieusement, ses pattes ne faisaient bruisser aucune feuille, au moins un avantage à sa nouvelle forme.
Au cours de cette semaine, elle avait tout fait pour tenter de refouler cette partie d’elle animale. Mais ce soir elle était fatiguée, épuisée mentalement de toutes ses tentatives infructueuses. Elle commençait à vouloir abandonner.
Pour la première fois, elle se laissa aller à sa nature de tigresse. C’était enivrant, courir, se laisser guider par ses sens. A chaque question qu’elle se posait, une réponse, une réponse simple. Elle voulait courir, elle courait. Elle faisait ce qu’elle voulait.
C’est là qu’elle comprit.
Ce fut comme une révélation pour elle, et si elle avait simplement agit de la mauvaise manière ... Après tout pourquoi pas ? Elle laissa les derniers lambeaux de sa conscience de Noïsina se dissiper dans la brume de celle de la tigresse. Elle était l’esprit du tigre, elle devait le comprendre avant de pouvoir redevenir elle même, elle cherchait à rejeter le tigre, alors qu’elle devait le comprendre. Dés cet instant, elle se laissa totalement aller. Oubliant Callista, elle devint la tigresse. Car c’était ça la clé. Tant qu’elle jouait sur l’équilibre des choses, tant qu’elle était deux personnalités à la fois. Après tout n’était-ce pas ainsi qu’elle avait passée la majeure partie de sa vie, à jouer sur le fil du tranchant d’une lame, de celle de la vie, au combat ou en politique ? Tant qu’elle jouait l’équilibre elle resterait sous cette forme, elle devait devenir une seule et même personne. Tigresse ou Callista cela n’avait pas d’importance, ce qui comptait c’était l’unité.
Elle se fondit dans la personnalité du félin. Alors seulement elle sentit la chaleur qui était monté en elle il y a une semaine. Cette vague brûlante remonta le long de son échine.
Elle eut un rugissement de douleur, le feu semblait fondre ses muscles, ses os pour les remouler dans son corps originel.
Non seulement elle avait l’impression de brûler vive, mais ce brasier semblait prendre vie à partir de sa propre énergie, l’en privant petit à petit.

-Maître ! S’écria-t-elle dans un effort désespéré.

Son cri fut murmure. Mais perceptible par delà les frontières du son. Un cri du fond de son âme, siège de son lien avec ses proches, l’appel remonta le fil doré et invisible la liant à Jiraya. Celui-ci se réveilla en sursaut, il était pourtant dans sa chambre. Éclairée par les rayons de lune, celle-ci n’était pas la cause du malaise qui l’avait tirée de son sommeil.

- Callista.

Aucune réponse venant de la chambre de son apprentie à coté ... Il savait qu’elle n’y était pas, son instinct l’attirait ailleurs. Se relevant, il enfila sa tunique et attrapa son sabre. Sortant tel une tornade dans le couloir. Il ferma les yeux, son esprit parcourant le château à la recherche de son apprentie alors que son corps restait immobile. Il la localisa dans les jardins, elle ne semblait pas consciente. Fébrilement il rechercha des présences hostiles à ses côtés, mais l’espace autour d’elle était vierge de toute présence, même les animaux semblaient avoir déserté les lieux. Plongeant au fond de lui même, il éveilla son pouvoir, son esprit focalisé sur la jeune femme et sur l’idée de la rejoindre.
Le pouvoir de Jiraya était plutôt simple, il courbait le temps. La téléportation, il pouvait se déplacer dans l’espace en emmenant une ou plusieurs personnes avec lui. Un picotement parcourut son corps, signe qu‘il se dématérialisait. Et lorsqu’il rouvrit les yeux, il n’était qu’à quelques pas de sa protégée. Callista, et non la tigresse. Il se précipita à son coté, posant un genou à terre, il ne cessait de sonder les alentours et la prit dans ses bras, retirant une mèche de sa chevelure noire de son visage.

- Calli ? Calli, tu m’entends ?

Alors qu’elle n’ouvrait pas les yeux, il tenta d’effleurer son esprit du sien, de lui parler mentalement ... Mais elle semblait ailleurs. Son esprit semblait si épuisé qu’elle ne pensait plus. Elle plongeait dans les ténèbres... Le chevalier des noïsinas se releva la jeune femme toujours serrée dans ses bras. Réutilisant ses pouvoirs, il visualisa l’infirmerie, se concentrant sur la pensée de l’y emmener. Il se dématérialisa pour réapparaître au lieu dit.
C’était une vaste salle blanche, où plusieurs lits s’alignaient. Des armoires à potions se devinaient, alignés dans le fond de la salle, tous les lits étaient inoccupés, on ne devinait aucune silhouette dans la pièce plongée dans la pénombre.

-Hayès. Appela Jiraya en la déposant sur un lit.

Un homme sortit précipitamment d’une des pièces adjacentes, par une porte située dans le fond de la salle. Échevelé à cause d’un brusque réveil, le premier guérisseur fit son apparition. C’était un homme un peu rondouillet, de petite taille, des cheveux blancs parsemaient sa chevelure châtain clair. Mais sous ses airs de pauvre petite personne, se cachait un caractère volcanique, il menait son infirmerie d’une main de fer, et ne plaisantait jamais avec la santé des gens. L’une des multiples raisons pour laquelle, les noïsinas se débrouillaient pour ne pas tomber malade ou se faire blesser trop souvent. Les foudres d’Hayès pouvait parfois être plus effrayantes qu’une armée ennemie ... Celui-ci analysa rapidement la situation qui aurait put le tirer du lit.

-Mais que ce passe-t-il ? S’étonna-t-il avant d’apercevoir la jeune femme sur le lit.

Son visage se durcit et il se calma aussitôt. Professionnel il s’approcha d’elle pour l’ausculter, ses paumes s’illuminèrent d’une lueur dorée tandis qu’il suivait du bout des doigts des lignes de forces qu’il était le seul à connaître. La guérison était un grand mot pour définir son pouvoir, il ne pouvait pas tout décrire. De son esprit, il pouvait simplement accélérer la régénération cellulaire ou énergétique. Certaines plaies étaient pour lui, impossible à guérir. Comme celle de l’esprit ... Le maître de la jeune femme attendait à ses côtés, faisant les cents pas. Qu’est ce qui avait bien put se passer ? Il n’avait pourtant perçut aucune présence autour d’elle dans le parc. Son attention se reporta sur Hayès, et pourquoi diable était il si long ?
Il le laissa encore deux minutes avant de décider qu’il avait le droit de poser des questions
Il s’assit et ferma les yeux, son esprit s’approcha de celui du guérisseur pour savoir ou il en était.

Alors ? Demanda-t-il mentalement.
Jiraya ! Laisse-moi un peu de temps voyons !
Tu en as eus du temps ... Tu es plus long que d‘habitude..., il y a un problème ? demanda t’il sans l’écouter

Le guérisseur eut un soupir mental

Non aucun. C’est juste étrange ...
Quoi ? interrogea Jiraya inquiet et immédiatement en alerte
.
Hayès sortit de sa transe et lui répondit à haute voix

- Ses canaux d’énergie étaient presque totalement ... Absents.
- Absents ? Comment cela ?
- Les canaux d’énergie, sont les voies qu’emprunte, la force, la volonté, la magie ... Elle ne possédait presque plus d’énergie, ça lui a fait perdre connaissance. Mais ne vous inquiétez pas, avec pas mal de repos, elle sera vite remis sur pieds. Assura-t-il pour calmer le maître anxieux.
- Comment cela a t’il put arriver ? Demanda –t-il ébranlé.
- Je ne sais pas, un acte de haute magie peut être ... En tout cas, quelque chose a grandement pompé dans sa force.

Répondit-il tout en restant dans le vague. Le maître de la jeune femme soupira, et s’assit à son chevet.

- Je vois. Merci Hayès. Je vais rester auprès d’elle maintenant
.
Il sembla hésiter un instant ... Elle avait besoin de repos, mais il comprit bien vite que ce n’était pas le chevalier qui allait l’en empêcher.

- D’accord, si jamais il venait à y avoir quoi que ce soit d’anormal, n’hésites pas à me réveiller à nouveau.

Jiraya acquiesça, son regard restant fixé sur la jeune femme. Le guérisseur sourit et retourna dans sa chambre discrètement. Décidément... La petite semblait avoir réussit à apprivoiser le sauvage chevalier des Noïsinas ... Tant mieux ! Songea-t-il. Jiraya était un homme qui le méritait vraiment ... Tandis que le chevalier levait les yeux au ciel en soupirant, un mince sourire étira ses lèvres. Callista lui était de plus en plus proche. Il savait qu’elle le considérait comme son père, mais lui avait de plus en plus de mal à la considérer comme son apprentie et non pas comme sa fille. Il ferma les yeux et son esprit se retira dans son sanctuaire secret, passant dans un état méditatif et régénérateur.
Callista ne se réveilla pas pendant deux jours. Elle s’était légèrement agité dans son sommeil, ce qui avait inquiété ses amis venus la voir, mais Hayès leur avait assuré que ce n’était qu’un cauchemar tout ce qu’il y avait de plus anodin ; et finalement elle les rassura en ouvrant les yeux à l’aube. Elle reprenait peu à peu pied dans la réalité. Et dût se forcer à ouvrir les yeux. Plongée longtemps dans l’obscurité, la lumière des flammes de la cheminée l’agressèrent.
Elle ne put retenir un gémissement alors que sa tête bourdonnait

- Pourquoi est-ce que j’ai l’impression de m’être fait piétiner par un cheval ? Demanda t’elle aux personnes qu’elle aperçue à son côté.

Il y eut de nombreux rire

- Bienvenue parmi nous, toi endormie on était bien tranquille, mais qu’est ce qu’on est content de te voir. Se moqua Damien.

Jiraya esquissa un sourire

- Comment te sens-tu ?
- Ça va ... Même si j’ai l’impression d’avoir passé les dernières 48h m‘entraîner.
- En fait tu les as passées à dormir ! Se moqua son ami.

Il se méprit sur sa tête ahurie.

- Tu as mal quelque part ? S’inquiéta t-il, tu veux que j’appelle Hayès ?
- QUOI ? Non ! Je n’y crois pas. S’exclama Callista.

Jiraya força Damien à s’asseoir et répondit à la jeune femme.

- Et si ... Callista, que s’est il passé ? L’interrogea son maître.

Damien la regarda de ses grands yeux bleus si semblables à ceux de son amie.
Lui aussi était curieux de savoir.

- Comment as tu réussi à redevenir humaine ? Demandèrent-ils.
- En fait je crois que c’est la combinaison de mes pouvoirs qui m’a crevée. J’ais comprit que mes métamorphoses étaient basées sur les personnalités. C’était simple, l’unité, que ce soit tigre ou humaine me ramenait à ma forme originelle. J’imagine que pour me métamorphoser je devrais me fondre dans la personnalité de l’animal voulu.
- Et en quoi la situation de ton anniversaire a-t-elle put, t’évoquer l’esprit du tigre. Interrogea son maître, pragmatique.

Callista rougit

- En fait, la tigresse a toujours protégés ses petits au péril de sa vie ...
- Et alors ? Demanda Damien
- Eh bien, quand j’ai crut qu’on nous attaquait ... Je n’ai pensé qu’à vous protéger ... Avoua t’elle à voix basse

Jiraya eut un sourire. Sa protégée serait une digne chevalière plus tard. L’apprenti de Clia lui était ébahi

- Tu voulais ... Nous protéger ? Nous ?
- Bah oui, qui c’est qui avait d’autres ?
- Mais ... C’est complètement idiot ! Se moqua-t-il

Elle se renfrogna immédiatement

- Ah oui et pourquoi ?
- Mais parce que entre nous tous, c’est nous qui serions le plus à même de te protéger.
- Et ça m’empêcherais de vouloir vous défendre ? S’énerva-t-elle

Elle voulut se relever pour le foutre à la porte, elle était furieuse d’avoir parlé de ça devant lui, elle aurait dût attendre d’être seule avec son maître. Mais lorsqu’elle se releva, elle vacilla et faillit perdre l’équilibre. Ce fut Damien et Jiraya qui durent la rattraper.

- Houlà ! Calli ça va ?
- J’ai ... La tête qui tourne. Mais qu’est ce qui se passe...

Jiraya l’aida à se rallonger.

- Quand tu es redevenue humaine, ton pouvoir de feu a dût aider, mais il a puisé dans ton énergie. Quand je t’ai amenée ici, tu en étais quasiment vidée. Tu vas avoir besoin d’un peu de temps pour récupérer et ...

Il se tut. Callista ayant fermé les yeux, les ténèbres l’avaient entouré et elle était replongée dans les bras de Morphée. Jiraya attira Damien dehors.

- Je crois qu’il vaut mieux la laisser dormir.
- Oui mais ça fait deux jours qu’elle n’a rien avalé, il faudrait aussi qu’elle pense à se nourrir.

Damien avait alors 17 ans. Mais était extrêmement mûr quand il le fallait.

- Hayès veillera à ce qu’elle ne manque de rien, j’en suis sûr.

Le chevalier s’était alors éloigné. La jeune femme revint à la réalité en remarquant qu’elle arrivait près des écuries. Un hennissement joyeux l’accueillit, elle pénétra dans le bâtiment, ses bottes crissèrent sur la paille maculant le sol. Dans l’une des dernières stalles, une jument noire l’attendait. Une étoile blanche dessinée sur le front, elle la regardait avec ses grands yeux bleus étincelants.

- Salut ma belle. Comment ça va ? Demanda la jeune femme en la caressant entre les oreilles.

De nouveau la jument eut un hennissement, mais cette fois plus insistante.

-Tu veux aller faire un tour c’est ça ? D’accord. Attends-moi, je vais chercher ta selle.

Elle se rendit dans la réserve, ou toutes les selles étaient entreposées. Celle de Chaïne, ne se différenciait des autres que par les arabesques argentés qui l’ornait. Sinon elle était comme les autres, simple et noire. Elle la prit avec son tapis et retourna dans les écuries Harnacher sa jument lui prit moins de trois minutes, la force de l’habitude. Combien de fois n’avait elle pas exécutée ces gestes ? Des centaines, des milliers ? Elle ne se souvenait même plus du temps ou elle ne savait pas monter. Dédaignant les étriers, elle bondit sur sa selle, alors que Chaïne, sa jument s’élançait déjà au galop.
Elles sortirent en vitesse, parcourant les rues, en passant par les ruelles pour pouvoir accélérer.
Elles passèrent les portes en coup de vent, les gardes eurent à peine le temps de tourner la tête pour pouvoir les voire disparaître à l’horizon.
Callista laissa la bride au cou de sa jument, celle-ci eut un hennissement de joie comprenant la demande de sa maîtresse. Sa foulée s’allongea, son allure modérée, mais pourtant rapide accéléra encore. Le vent s’engouffrait dans la crinière de Chaïne et dans les cheveux de sa cavalière. Couché sur son encolure, elle faisait corps avec sa monture. L’herbe sous eux devint floue alors qu’ensemble elles traversaient la plaine autour de la citadelle, c’était un endroit magique, mais pourtant ce n’était pas leur destination.
Elles s’éloignèrent encore plus loin, longent la forêt, elles s’engagèrent dans la piste qui montaient dans les montagnes au galop. Lentement la jeune femme se redressa, la jument décéléra. En abordant les contreforts, elles étaient repassées au pas. Elle avança jusqu’au pied de la falaise.

-Tu restes là ? Questionna-t-elle en l’arrêtant

Elle mit pied à terre, et débrida son cheval. La laissant brouter un peu plus loin. Elle cacha sa selle et ses rênes dans un des buissons. La jeune femme leva les yeux vers les sommets.
Une belle escalade en perspective, dangereuse ...Mais la peur était absente des sentiments de Callista. Elle ouvrit grands les bras, sous les caresses du vent, elle se sentait sereine et apaisée.
Elle crocheta une prise haute et s’élança. Elle s’éleva de plusieurs mètres en quelques secondes. Elle dénigrait les prises faciles pour ne s’accrocher qu’a des saillies presque invisibles. Tout son corps participait à l’action, elle était restée trop longtemps immobile, trop longtemps sans action. L’exercice semblait la libérer alors qu’elle était enchaînée. Elle avait passé la dernière semaine plongée dans les livres de la bibliothèque. Si les noïsinas étaient des guerriers, ils étaient avant tout sages et réfléchis. Rien de tel que la connaissance pour cela. Tout les noïsinas quel qu’il soit avait le droit à un passage tout les 3 mois chez Eric. Eric ... Un Noïsina exceptionnel, un jeune talentueux dans son domaine. Où qu’un livre se trouve, il pouvait le lire pour peu qu’il en connaisse l’existence et la localisation approximative. Il avait une mémoire folle et se souvenait d’à peu près tout. Il était l’érudit des noïsinas. A la moindre demande d’information, tout le monde se tournait vers lui. Une semaine tout les 3 mois. Peu appréciait cette obligation, mais tous s’y pliaient. Callista, elle, était différente. Elle prenait plaisir à ce stage, et ne loupait pas une occasion de venir le saluer.

-Allez c’est parti.

Elle fit le vide dans son esprit. Laissant partir toutes ses questions envers son maître, tous ses souvenirs de la bibliothèque. Elle nageait dans la sérénité, dans l’espace infini de l’inconscience protectrice, alors que son corps était toujours en mouvement et avançait de plus en plus vite, grimpant vers le sommet. Elle continua ainsi pendant un quart d’heure. Jusqu’à ce que ses bras commencent à lui faire mal, ainsi que ses jambes. Elle commençait à peiner. Mais bientôt ce fut le sommet. Elle prit le temps de reprendre son souffle avant de s’autoriser à se relever et à regarder. Elle semblait à la jonction du ciel et de la terre en ces lieux. Bien qu’elle n’ait pas encore atteint les sommets enneigés. La terre, le monde semblait s’étendre à l’infini face à elle, ici aucun souci n’avait le droit de cité. Elle amena ses mains à hauteur de ses yeux, et se concentra légèrement. Des flammes apparurent soudainement et vinrent danser sur ses mains. C’était son second don. Son don ... Son pouvoir... Callista possédaient deux dons, c’était assez spécial, mais pas rare.
Il était plus rare que ces pouvoirs soient si distincts. Le feu et le don d’être un animal, elle était liée aux animaux. Leur parler, les comprendre. Ou se métamorphoser en l’un d’eux ... Mais le feu ... Celui-ci était puissant. L’énergie sous toutes ses formes. La flamme de la vie ... Tant de possibilités. La magie sous toutes ses formes, était un vaste domaine, on ne cessait jamais d’en apprendre d’avantage, sur soi et sur ses capacités. Elle s’allongea sur le sol et leva les yeux vers les étoiles disparaissant ... Le soleil était presque là, presque haut dans le ciel, presque parfaitement étincelant dans le ciel qui virait du bleu nuit, au bleu clair. Le soleil aussi était le feu. Son attribut... Les paroles de son maître avait eut le don de la rendre confuse. Elle ne savait plus vraiment quoi penser, ses pensées en elle étaient désordonnées.

- Merci maître. Ragea-t-elle

Celui-ci avait le don de la bouleverser et de faire paraître une véritable tempête en elle. Elle était une future Chevalière. Une protectrice du peuple. Ça elle le savait. Son maître semblait toutefois vouloir lui expliquer autre chose. Lui faire comprendre une vérité. Une vérité quasi élémentaire qui lui passait encore sous le nez. Mais qu’elle possédait forcément en elle.
Ou qu’elle pouvait découvrir...
Elle se releva pour redescendre, parfaitement reposée cette descente ne lui poserait aucun problème. Elle sauta dans le vide, se retournant au dernier moment, elle crocheta une prise et se rattrapa. La chute aurait dût lui couper le souffle. Mais elle l’utilisa, non pas pour s’arrêter, mais pour changer la direction de sa descente. Elle se décala vers la droite et remonta légèrement pour se freiner. Avant de se laisser retomber et de se rattraper à une saillie rocheuse. Elle continua ainsi sur toute la descente. Se rattrapant par intermittence.
La désescalade fut bien plus rapide que son escalade. Et elle se retrouva rapidement à 5 mètres du sol. De là elle sauta au sol, pliant les genoux pour amortir sa chute. Elle resta un instant accroupie au sol, son niveau d’adrénaline redescendant doucement. Elle porta deux doigts à sa bouche et émit un sifflement strident

-Chaïne ! Appela-t-elle

Comme reliée à sa maîtresse. La jument noire arriva à l’horizon. La jeune femme sourit, en se relevant souplement, tel un chat sauvage.

- Ça va ma belle ? Tu t’es bien détendue ?

La robe de sa monture perlait d’eau.

Tu es allé te baigner ? Demanda t’elle, d’une voix chantante, elle utilisait souvent ce dialecte. A mi-chemin entres le chant, et le murmure, les animaux comprenaient lorsqu’elle parlait ainsi.
Oui.
Comment c’était ?
Très bien, et la montée dans les pics blanc et froid de dame protectrice ?

De nouveau un sourire s’esquissa sur les lèvres de sa cavalière. Callista avait hérité de cette appellation, il y a bien longtemps. L’un des plus vieux souvenirs remontant à son enfance. L’une des première fois où elle utilisait le feu. Elle n’était âgée que de 10 ans à ce moment là. Mais déjà elle faisait des escapades nocturnes dans toute la cité ou dans ses alentours. Ce jour là, elle était sortit de l’enceinte de la ville. Et s’était approchée d’un nouveau troupeau de chevaux encore sauvages. Un des poulains avait été blessé pendant l’acheminement du troupeau par ici, et avait donc été placé à l’écart dans un enclos spécial. Quand la petite fille, s’était approchée du premier enclos, les chevaux étaient anormalement agités.
Elle connaissait alors encore assez mal le langage des équidés. Mais elle comprit l’idée générale de leurs pensées

Danger

Immédiatement tout ses sens furent en alerte. Elle lança son esprit à la recherche de ce qui effrayait les chevaux, comme on le lui avait apprit.

- Des chacaux ...

Si près de la ville. C’était impossible. A moins qu’ils aient été attirés par le poulain blessé.
Elle courut vers l’enclos éloigné. Ils étaient trois ... Trois chacaux tournaient autour du poulain effrayé.

- Laissez-le ! Gronda-t-elle en ramassant une pierre

Elle arma son bras et la lança sur le plus proche.

- Je vous ai dit de le laisser ! Rugit-elle pour attirer leur attention

Son maître avait été clair là dessus, ses pouvoir étaient trop instables pour qu’elle puisse se permettre de les utiliser sans lui. Pourtant, elle n’hésita pas un instant, ne se concentrant qu’un court instant, une orbe enflammée apparut dans sa main, elle l’envoya sur un second chacal.
Le troisième était déjà sur elle, et elle n’aurait pas le temps de rallumer des flammes. Elle se jeta sur le côté, pour esquiver la charge.
Les chevaux hennissaient, l’un d’eux bondit au dessus de la barrière d’un saut improbable. D’une robe grise, il était tout en muscle et était taillée pour la vitesse. En deux ou trois foulées il fut près de l’enclos et se cabra devant le chacal. Celui-ci recula, un peu forcé pour éviter les sabots qui cherchaient à le frapper pour le tuer. Finalement le dernier des charognards s’enfuit la queue entres les jambes. Le cheval sauta au dessus de l’enclot du poulain pour le rejoindre.
La jeune femme s’était lentement relever en les observant, elle était ébahie par la réaction de l’équidé, mais à voir l’attitude protectrice et comment il vérifiait que le poulain n’était pas blessé, elle finit par comprendre que ce n’était pas un cheval. Mais une jument, plus probablement la mère du petit. Elle frotta son fin museau contre celui de son enfant.

Merci dame protectrice

C’est ce qu’avait hennit la jument, avant de pousser la petite pouliche vers elle. Elle était si belle que Callista fut immédiatement sous le charme. Elle approcha doucement sa main pour la gratter entres les oreilles.

- Que ta fille est belle ... Elle s‘appelle ... Chaïne ...

Le nom de la jument, lui avait été soufflé dans le vent. Depuis ce fameux jour, personne n’avait put monter la pouliche. Hormis Callista, et elles ne s’étaient jamais vraiment quittées.
La jeune femme galopa à nouveau, vers l’est cette fois. Elle ne voulait pas rentrer au Lilium. Pas maintenant et pas temps qu’elle ne saurait pas ... Son maître devait s’en douter. Sinon il ne l’aurait jamais laissé quitter la ville. Elle retira sa cape noire la
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MessageSujet: Re: l'elantra   l'elantra Icon_minitimeMar 20 Sep - 12:15

présentant comme une Noïsina, et la plongea dans ses fontes. Cela eut un effet étrange pour elle. Jamais, elle n’avait jamais été autre chose qu’une Noïsina. Enlever sa cape, lui donnait l’impression d’être à la fois tout le monde et personne. Un vent glacé s’engouffra dans ses cheveux. La liberté venait à elle ... Ou alors peut être qu’elle la comprenait enfin.

-Ma vieille ... Je crois qu’il est temps pour nous de découvrir la vie.


* Chapitre 2 *
Le chemin de la vérité
 
- Cela fait deux semaines maintenant ... Remarqua Clia

La jeune femme était accoudée aux murailles. À ses côtés se tenait Jiraya.

- Je sais ... Répondit il
- Et tu ne t’inquiètes pas ?
- Non.
- Peut être que tu devrais ...
- Tu crois qu’elle risque quelque chose ?
- Elle pourrait se faire attaquer.
- Je ne pense pas que quelqu’un puisse s’en prendre vraiment à elle.

Le vieux sage semblait serein. Voilà pourtant deux semaines, que sa jeune apprentie était partie, à l’aube, elle avait scellé Chaïne et s‘en était allée. Sans laisser la moindre information d’où on pourrait la trouver. Elle pouvait être blessée quelque part, pourtant Jiraya, tout chevalier qu’il soit ne semblait pas inquiet.

- Veux tu bien m’expliquer ce qu’elle est partie faire ?
- Elle est partie chercher une vérité essentielle.
- Et cela lui prend deux semaines ?
- Oui... Répondit il amusé
- Et je peux savoir quelle vérité ?
- Non je ne pense pas. Mais je ne suis pas inquiet, elle reviendra quand elle saura...

C’est sur cette parole incompréhensible que le chevalier s’éloigna. Il gagna les marches pour accéder au tour de guet. Il monta à son sommet. De là on avait une vue imprenable sur l’est.
Son regard tourné vers l’horizon, il attendait. Callista avait poussé vers l’Est. Cette vérité qu’elle cherchait ne se trouvait pas parmi les noïsinas, ces vérités, elle les connaissait, ou les connaîtrait en sa compagnie. Non ce qu’elle voulait était ailleurs. Et seule elle pouvait le découvrir.
Elle suivit un sentier au travers des plaines qui la mena près d’un petit village au bord d’un lac. Les toits de chaume et l’agroupement des petites maisonnettes sans logique autour de la place centrale avait pourtant quelque chose d’harmonieux, un groupe de gamins couraient au travers des maisons et au milieu des adultes sans que personne ne trouve rien à redire, souriant simplement à leur passage. Tout dans ce lieu respirait la tranquillité et la joie de vivre simpliste que bien des personnes du grand monde avaient put perdre. Qu’elle avait perdu... Cette remarque frappa son esprit comme une révélation. Elle cherchait simplement à atteindre ses objectifs, et à coté, elle en avait oublié de profiter des petits plaisirs simples qui s’offrait à elle au quotidien ! La simple observation de ce village, fut une bonne leçon pour elle, et elle se promit de faire plus attention à son entourage dorénavant. Elle posa un pied à terre et attrapa un gamin passant en courant près d’elle

- Dis-moi ! Où puis-je trouver une auberge s’il te plaît ?
- Un peu plus loin près du lac Silia.

Elle sortit une pièce de cuivre de sa poche et la tendit au gamin

- Comment tu t’appelles ?
- Kevin m’dame !
- Kevin, pour une pièce d’argent, peux tu trouver une écurie propre et veiller à ce que ma jument ait tout ce qui lui convient ?
- Oh oui madame ! Aucun problème !

Il eut un large sourire en s’emparant des rênes de la jument.

- Je vais la mettre dans l’écurie du bois d’or. C’est au fond de la rue. Cria-t-il en s’éloignant
- D’accord mer ... Ci.

Elle finit sa phrase dans le vide, l’enfant était déjà loin. Elle eut un léger rire en secouant la tête, elle partit lentement en direction du lac. Flânant à travers le peu de rues. Elle passa devant les petites échoppes. On était loin des rangées de petits magasins s’alignant dans les rues de la cité. Loin de leur magnificence et de leur beauté. Et pourtant ...

-C’est magnifique. Songea-t-elle à voix haute en voyant apparaître le lac.

Bien que ce ne soit qu’une étendue d’eau bleue étincelante qui s’étendait sur plusieurs centaines de mètres, elle avait quelque chose de magique dans sa simplicité. Un second groupe de jeunes jouaient en son bord. S’éclaboussant joyeusement. Elle ne les contempla pas longtemps. La nuit tombait et le voyage avait été plaisant... Mais elle avait envie de se reposer. La jeune femme se dirigea vers l’auberge qu’on lui avait indiquée. Au lac scintillant ... Le nom était bien choisi. C’était une large bâtisse avec un toit de chaume. Un balcon en bois courait tout du long, des fleurs l’ornaient à intervalles réguliers. De larges fenêtres reflétaient le soleil dans la rue. On aurait dit un petit phare. Elle poussa la porte en chêne, et entra dans une vaste salle commune, légèrement enfumée, les tables de bois étaient installées en demi-cercle autour de la cheminée Callista choisit une table discrète dans le fond de la salle en gardant la porte d’entrée en vue. La patronne, une femme plutôt bourrue, avec ses cheveux blonds coupés court, tombant en ondulant sur ses épaules avait un air sévère de maîtresse de maison, mais Callista put lire dans ses yeux une grande bonté et une réelle attention pour son entourage ou son travail. Elle lui plut immédiatement et lorsqu’elle s’approcha d’elle, la jeune femme lui décerna un grand sourire.

- Salut ma belle, que puis-je faire pour toi ?
- J’aimerais un bon repas, et une chambre si possible...
- Bien sûr ma jolie. Et ce serait pour combien de temps ?
- Sincèrement je l’ignore, j’ai une réponse à trouver et je ne sais pas combien de temps ça peut prendre... Répondit-elle d’un ton enfantin

La matrone leva un sourcil mais son sourire s’adoucit, cette petite dégageait une assurance peu coutumière, et on pouvait facilement lui accorder sa confiance. A cheval entre l’âge adulte et enfant. Elle dégageait une aura de gamine à qui on avait envie de sourire, et d’adulte à qui on pouvait facilement s’en remettre.

- Une réponse ? S’étonna-t-elle.
- Plutôt une vérité qui m’échappe. Répondit-elle en souriant.

Si la patronne fut surprise, elle n’en dit rien ; cette jeune femme lui était sympathique.

- Et quand trouveras tu cette vérité ma mignonne?
- Je l’ignore aussi. J’ignore même si je peux la trouver ici.

L’aubergiste ne put s’empêcher de chercher à comprendre.

- Tu as du bien fouillé pour pouvoir terminer ici ?
- Oh non, je viens à peine de commencer.
- Mais alors pourquoi commencer par ce petit coin perdu ?
- Aucune idée. Cet endroit me plaisait. Il dégage une harmonie et une beauté rare. Comment s’appelle ce village d’ailleurs ?
- C’est le village de Leos ici. Tu débarques ici sans savoir ou tu es !
- Pourquoi devrais-je le savoir ... Je ne cherche pas une réponse précise, mais une vérité elle peut se trouver n’importe où !

La jeune fille lui sourit. Cette femme un peu rude avait quelque chose rassurant et de maternel, discuter avec elle lui paraissait naturel. La gouvernante s’éloigna avec une mimique amusée sous l’appel d’un autre client. Tandis que Callista laissait son regard errer dans la salle. La plupart des clients étaient des hommes rentrant des champs, venus se détendre après une dure journée de labeur. Mais elle remarqua aussi de nombreux couples. Cette observation l’amusa, dans les tavernes à grande fréquentation la plupart de la clientèle était des hommes venus se plaindre de leur sort, ou de leur compagne, rendant l’endroit assez inhospitalier. Mais ici, c’était un lieu convivial où tout le monde avait sa place, un lieu de retrouvailles chaleureux. La patronne revint rapidement avec une écuelle de ragoût, du pain et un gobelet d’eau.

- Goûtes, et donne m’en des nouvelles ma jolie.
- Je m’appelle Callista, mais mes amis m’appellent Calli. Prévint elle
- Et moi Eudora. Répondit-elle amusée

La Noïsina sourit en goûtant le ragoût.

- Miam ... C’est vraiment trop bon ... Comment faites vous ? S’extasia t’elle
- C’est un peu de la triche en fait... Je n’ai pas un très grand pouvoir, mais je sais quels aliments il faut marier ensemble.
- Un peu comme une sorte de super instinct ? Demanda t’elle avec une lueur de curiosité dans le regard
- Oui ...On peut dire ça comme ça. Mais maintenant manges, avant que ton plat ne refroidisse.
- Bien m’dame !

Elle saisit sa cuillère et se mit à manger avec appétit.

- Et toi ? Qu’as-tu comme pouvoir ?

Callista n’hésita pas. Ses dons étaient puissants, et elle ne tenait pas à en parler à tout le monde. Elle les modéra donc un peu.

- Je parle avec les animaux. Ils me comprennent et je les comprends.
- C’est un don impressionnant.
- Oh non, ce n’est pas grand chose. Assura-t-elle

Elle avait toujours vécu avec des personnes de pouvoir. Elle ne s’était jamais vraiment rendu compte que la magie puisse être si peu présente en une personne. Elle termina son repas seule alors que l’aubergiste partait servir d’autres clients. Un homme de haute stature à la barbe grisonnante et à l’air aviné s’approcha d’elle.

- Salut ma poupée ! Tu es toute seule ? Si tu veux on peut jouer au papa et à la maman.
- Erivan laisse la tranquille ! L’apostropha Eudora en approchant avec un immense battoir dans les mains l’air furieuse.

Les autres clients aussi décrochèrent des regards désolé au dénommé Erivan. Cela ne devait pas être monnaie courante ici. Personne n’eut pas le temps d’intervenir. Callista avait bougé très rapidement, elle sortit son poignard, se glissant sous le bras qui se tendait vers elle. Elle bondit et cloua le dénommé Erivan par la manche sur le mur face à elle.

- Excuses-moi, mais j’aimerais terminer mon repas en paix, et toi je te conseillerais d’aller cuver ton vin ailleurs compris ? Tu gâches la beauté de cet endroit. Et que je ne te reprenne pas à embêter les jeunes filles.
- Sinon quoi ?
- Sinon la prochaine fois, ce joli couteau ... Je le planterais autre part que dans du tissu. Le menaça t’elle en jouant avec un autre qu’elle sortit de sa ceinture.

Si elle semblait sereine, son regard était glacial, et clouait son adversaire au mur, encore plus efficacement que son couteau.

- Je vais te libérer, et tu vas t’en aller, d’accord ?

Il acquiesça rapidement, et elle le libéra sans plus s’en préoccuper, revenant à son délicieux ragoût. Eudora posa son battoir dans un grand éclat de rire.
- Pas mal ! Se moqua t’elle gentiment
- Ce n’est pas grand chose.
- Si merci. Où as tu appris à utiliser un couteau pareil ?
- Mes parents me l’ont appris. J’ignore d’où, eux mêmes le tenaient. Mentit-elle...

Enfin ce n’était pas vraiment un mensonge. Jiraya était comme un père pour elle et lui avait apprit, et depuis qu’elle le connaissait, il avait toujours sut l’utiliser.

- Tes parents doivent être des personnages importants, pour savoir se battre ainsi ...
- Oh non, ce sont des fermiers dans le sud.
- Tu es bien loin de chez toi ! Tes parents te laissent partir seule ?
- Je sais me débrouiller. Je voyage seule depuis deux ans ...
- N’est-ce pas un peu dangereux ? Tu m’as l’air bien jeune, tu ne dois avoir qu’une quinzaine d’années.
- A peu près, mais ça va ... Je l’ai dis, je sais me débrouiller.

Eudora sourit, sa nouvelle protégée ne voulait pas parler, et elle ne chercherait pas à la faire parler. Elle la laissa seule, terminer son repas. Si elle était maintenant l’objet du regard des curieux, on ne l’embêta plus et elle ne tarda pas à disparaître à l’étage. Elle avait une chambre au fond du couloir. Propre et spacieuse, un bouquet de fleurs odorantes trônait sur la table de nuit. Elle sourit, la quiétude que dégageait cette pièce était apaisante. Elle s’assit sur le lit, en tailleur et ferma les yeux.
Dans son enfance, elle s’enfuyait souvent dans la forêt. Elle avait trouvé des endroits magnifiques aux alentours du Lilium, mais l’un de ses préférés se trouvait encore sous le lac. Une grotte aux reflets argentés et bleutés, où des multitudes de lys poussaient, elle ignorait comment ils faisaient pour survivre dans cet environnement... Elle se doutait qu’il y avait là une intervention magique, mais elle n’avait pas sut en déterminer l’origine.
Ça n’avait aucune importance, pour elle l’endroit en lui même était magique, et elle n’en avait parlé à personne. C’est dans cet endroit, quasiment recouvert de jade que l’esprit de Callista s’évadait pour qu’elle puisse méditer. Elle cherchait toujours à connaître cette vérité ... Mais n’avait elle pas commencer à l’appréhender ? Elle avait un don plus puissant qu’eux, n’était-ce pas elle de les protéger dans ce cas ? Mais si elle savait quoi faire. À chaque action, il y avait le quoi, le comment et le pourquoi ! La jeune femme n’avait qu’un tiers de la réponse.
Elle s’allongea dans son lit et ferma les yeux, demain elle se levait à la première heure. La nuit était claire. Pourtant des nuages s’amoncelaient à l’orée du village au réveil de la jeune femme.

-La journée va être grise. Songea-t-elle à voix haute.

Elle se dirigea vers le lac. Le soleil n’était pas encore levé, et la plaine semblait grisâtre à cette heure. Le lac avait la couleur de la nuit. La jeune femme se débarrassa de sa tunique et ne garda qu’une légère brassière noire. Elle escalada un rocher le surplombant s’offrant à l’onde. La pluie commençait à tomber et elle aimait ça. Elle ouvrit les bras et plongea dans l’eau glaciale. Passant par les fonds marins, elle ressortit plusieurs mètres plus loin.
Elle partit dans un crawl énergique histoire de ne pas se refroidir. Le lac était vaste, en faire le tour lui prendrait un bon quart d’heure en forçant ... Elle était donc partie pour une bonne heure de natation, ainsi que quatre tours de lac. Elle nagea, encore et encore. Quand ses muscles commencèrent à la brûler, elle accéléra pour maintenir sa vitesse. Lorsqu’elle ressortit enfin de l’eau, le soleil s’était levé pendant son exercice. Trois enfants étaient sur le bord du lac et la regardait un peu étonnés.

- Salut vous trois ! Ça va ? Que faites vous ici de si bon matin ?
- On est venus jouer au lac avant l’école. Et vous ? Demanda l’un des garçons.
- Eh bien, je suis venu m’entraîner. Se moqua-t-elle

Les trois enfants se regardèrent comme pour se demander si elle n’était pas folle.

- Vous entraîner ? S’étonna la petite
- Eh bien oui ! Si tu veux maintenir un bon niveau dans une discipline, il faut s’entraîner tous les jours tu sais ! Comment vous appelez vous ?
-Moi c’est Sophia, et voici Akim et Robin. Répondit-elle en désignant ses deux camarades.
Les deux garçons étaient un peu plus grands qu’elle, ils portaient tout deux des cheveux bruns en bataille.
L’un, Akim avait les yeux verts, le teint halé et les pommettes hautes. L’autre, Robin, les yeux noisettes, et le visage un peu plus rondouillet. La fille Sophia était une blonde aux yeux bleus, fine et élancée. Elle était pleine de vie.

- Qu’est ce que vous aimez faire vous ? Moi c’est la natation...
- Mon père est le maréchal ferrant de la ville alors ils nous demandent souvent de monter ses chevaux. Intervint Robin qui était jusque la rester muet.
- Vous pratiquez l’équitation ? C’est très bien dis donc ...

Callista fut prise d’une inspiration subite

- Dites j’ais un marché à vous proposez ! Je fais une course à cheval contre vous, si jamais je gagne vous me faites découvrir le village et ses alentours, si jamais je perds, je vous apprends ce que vous voulez, vous savez tirer à l’arc ?

Les enfants froncèrent les sourcils dans une mimique concentrée qui fit sourire la jeune femme.

- D’accord ! Intervint Sophia.

Elle leur sourit et remit rapidement ses vêtements.

- Très bien, je vais chercher ma jument. On se rejoint ici dans 5 minutes d’accord ?

Les trois comparses acquiescèrent avant de s’élancer vers le village, slalomant à toute vitesse entre les rochers. Callista prit son temps pour remonter. Savourant les caresses du soleil sur sa peau hâlée. Elle prit le temps d’observer l’éveil du village. Les marchands commençaient à sortir leur marchandise. Les enfants couraient dans les rues, les portes s’ouvraient pour des passants la plupart pressés. La veille le petit Kevin lui avait dit qu’il laisserait Chaïne à l’écurie du bois d’or. Au fond de la rue principale. Elle s’y engagea, jouant avec les passants qu’elle esquivait en se glissant près d’eux. Très peu la remarquèrent, pouvait on remarquer une ombre. Impression fugace, la jeune femme était déjà loin. Hors de portée. Elle faillit rater l’écurie, n’ayant pas aperçue l’enseigne qui était tombée au sol. Ce fut le hennissement joyeux de sa jument noir qui la tira de sa rêverie. Elle obliqua vers les enclos et salua le maréchal ferrant.

- Bonjour, je m’appelle Callista, hier Kevin a amené ma jument noire ici.
- Ah oui, je me souviens, le p’tit m’a fait votre description. Je dois avouer qu’elle ne vous fait pas honneur madame. Vous êtes ravissante. Répondit-il d’un ton bourru en reposant son marteau.

Massif, la jeune femme paraissait frêle à coté de lui, mais pourtant si lui avait la force brute, elle, dégageait une aura d’assurance et de sauvagerie. Le maréchal était un homme massif, son teint d’ébène brillait au soleil. Il la guida vers l’écurie, où la jument l’attendait dans un enclos.
Le visage de la jeune femme s’illumina d’un grand sourire à la vue de sa monture.

- Salut ma belle. S’écria-t-elle en sautant par dessus la clôture pour la rejoindre.

Chaïne galopa vers elle et se cabra pour s’arrêter en la saluant. Elle frotta son fin museau contre la joue de sa maîtresse qui riait aux éclats. Elle ne prit pas le temps de la seller et se hissa d’un bond sur son dos.

- Allez ma belle ! On y va ! S’écria-t-elle

Elle fit passer la jument au galop d’un claquement de langue. Et fonça vers la rambarde.

- Écartez vous ! S’écria-t-elle.

Le maréchal ouvrit de grands yeux ronds avant de s’écarter rapidement. La jeune femme et sa monture volèrent littéralement au dessus de la rambarde.

-Waouh !

Elle passa sa jument au pas en revenant tranquillement. Elle sortit une bourse de sa tunique
.
- Chaïne me dit qu’elle est très heureuse avec vous, elle vous aime bien. Je dois rester ici quelques temps, elle peut rester ici ? Demanda t’elle
- Elle ... Elle vous a dit qu’elle aimait bien être ici ? Bégaya-t-il encore sous le choc du magnifique saut de la jument.
-Oui ...

Il se gratta la tête l’air vraiment perplexe.

- Je parle aux animaux. Expliqua t’elle amusée
- Ah ! D’accord ! S’écria-t-il.

Il eut un sourire encore un peu penaud.

- Eh bien, d’accord, elle peut rester ici. Répondit-il
- Merci beaucoup ! Combien je vous dois ?
- Le tarif est une pièce de bronze par jour.

Elle sortit une pièce d’or qu’elle lui tendit.

- Tenez payé en avance ! Je la ramènerais vers midi.
- ... Bien, pas de problème. Au ... Revoir.

Il termina sa phrase dans le vide, déjà la Noïsina s’élançait au galop. Elle parcourut la rue au galop sous le regard amusé de ceux qu’elle avait rencontrés. Elle rejoignit les trois enfants au bord du lac.

- Vous êtes en retard ! S’écrièrent-ils en même temps
- A peine ... Se moqua-t-elle.
- Dix minutes ! lancèrent ils furieux.
- Ne vous inquiétez pas ! Ça en vaut la peine. Répliqua-t-elle en leur lançant un regard de défi. Je vous propose un tour du lac au galop.
- Pari tenu ! Sourit robin.

Il amena trois chevaux de couleur baie. Semblables ils étaient tout de même magnifiques.

-Vous n’avez pas de selle ? S’étonna Sophia
-Je n’ais pas pris le temps de la prendre. Répondit elle amusée, après tout j’étais en retard.

Sans plus attendre, elle demanda à Chaïne de se placer sur la ligne de départ.

- Prêts ?

Akim et Robin se placèrent à ses côtés. Et Sophia donna le signal de départ en s’élançant la première. D’un claquement de langue Callista invita Chaïne à s’élancer elle aussi. Elle utilisa son pouvoir pour converser avec Chaïne dans ce drôle de langage qui lui permettait de comprendre et de se faire comprendre, mélange de chanson et d’un léger sifflement.

- Tu peux te défouler, mais laisses les gagner d’accord ?
- On verra ... gronda la jument,

Calli sourit, Chaïne avait un esprit de compétition assez impressionnant, en fait elle ne supportait pas de perdre.

- Tu exagères, ce ne sont que des enfants.
- Oui mais pas leurs compagnons ! Ils ne me croient pas capable de les battre !
- Tu as parlé avec eux ? S’étonna Calli
- Bien sûr ! Pendant que Dame Protectrice discutaient avec les trois poulains.
- Oui mais les enfants ...
- Leur camarade sont grands eux. Les deux pattes disent toujours que les petits doivent l’obéissance aux anciens.

La jeune femme eut un grand éclat de rire

- D’accord tu as gagné. Vas-y !

Si la jument l’aurait put, elle aurait sourit. Tout en allongeant son galop, Callista posa ses mains sur son encolure, lui laissant libre court. La jument et sa cavalière passèrent devant les enfants comme une flèche. Ils arrivèrent bien avant eux à leur point de départ. Les trois autres concurrents arrivèrent abasourdis.

- Comment vous avez fait ?
- Comment j’ais fais quoi ? Interrogea-t-elle avec sérieux.
-Vous étiez derrière nous, puis d’un seul coup, vous étiez loin devant.
- Ah ! Ça ! Ce n’est rien, c’est juste Chaïne qui est une vraie tête de mule.
-Tête de mule ? S’étonna Robin en fronçant les sourcils.
- Oui, vos chevaux l’ont mis au défi de les battre. Et quand je lui ai dis que vous étiez des enfants que je voulais laisser gagnez. Elle m’a répondu que c’était vos chevaux les adultes. Et vus qu’elle a un esprit très compétitif ... Elle a refusée de m’écouter.
Ils la regardèrent comme si elle venait de se transformer en gnome.

- Elle ... Vous parle ? S’étonna Sophia

Callista leva les yeux au ciel.

- C’est si extraordinaire que ça ? Oui elle me parle, parce que mon don c’est de comprendre et de parler le langage des animaux. Répliqua la jeune femme.

Elle sauta au bas de Chaïne et s’avança vers les enfants. Ils la regardaient avec un éclat d’admiration tout neuf dans les yeux. Décidemment, peu importe où elle allait, si elle n’y prenait pas garde, elle se ferait remarquer.

- Allez je vais tout de même vous apprendre le tir à l’arc. À condition que vous me montriez le village et ses alentours.
- D’accord ...
- On a donné notre parole.
- Et on la tiendra. Assurèrent-ils l’un après l’autre.

Elle leur sourit

- Je ne peux qu’approuver votre détermination, mais après vos cours. D’ailleurs si je ne me trompe pas, vous êtes en retard à l’école non ?

Ils se regardèrent effarés, ils avaient complètement oubliés. Et ils devaient ramener les chevaux avant ...

-Mince ! Mon père va nous tuer ! S’écria Robin.

Ils avaient l’air si désemparés qu’elle en eut envie de rire.

- Allez, montez sur vos chevaux. Au galop vous serez à l’heure, et je ramènerais les chevaux chez ton père. C’est un homme tout à fait charmant je crois ... Il s’occupe bien de l’écurie du bois d’or ?
- Oui, comment vous l’avez sut ...
- C’est là que j’ais laissé ma jument. Pourtant je ne vous ais pas croisé sur le chemin en allant la chercher ...
-Ces chevaux là étaient dans le pré en dehors de la ville. Répondit Akim en haussant les épaules.
- Je vois ... Bon alors, ma proposition vous intéresse ?

Robin réfléchit rapidement.

- Pas mal comme idée, ce serait super sympa. Vous êtes sûr que ça ne vous dérange pas ? Interrogea-t-il

Elle sauta sur le dos de Chaïne.

- Allez mettez vous en selle. Répliqua-t-elle amusée

Ils sourirent et se dépêchèrent de l’imiter. Ils voulurent parler, mais durent talonner leur monture pour rattraper la jeune femme qui s’était mis au galop. Elle les laissa repasser devant pour qu’ils la guident jusqu’à l’école. Les enfants semblaient soulagés, et joyeux tout du long du trajet. Ils arrivèrent un peu en triomphe devant le temple. Toutes les divinités de l’Elantra y étaient représentées. Sauf que pendant certaines heures le temple était aux élèves, ils y apprenaient tout ce qu’ils pouvaient en si peu de temps. Ils sautèrent à terre en souriant, et donnèrent leurs rênes à la jeune femme.

- Si vous voulez on peut vous montrer la ville après les cours. Affirma Sophie.
- D’accord, merci ... Si vous voulez me voir, je suis descendue à l’auberge du lac scintillant.
- Nous y serons tout à l’heure.
- Ne vous pressez pas. A tout à l’heure.

Elle leur sourit alors que les enfants étaient encerclés par leurs camarades. Elle partit au galop. Son programme de la journée était simple, elle commencerait par rapporter les chevaux, puis galoperait. Voilà des jours, et des jours qu’elle n’avait pas eus le droit de galoper comme elle le souhaitait. Qu’elle n’avait pas été seule et libre. Sa liberté lui manquait. Elle s’arrêta à peine devant les écuries du bois d’or. Le maréchal la vit filer devant lui, sans comprendre comment il se retrouva avec trois longes dans les mains.

- Votre fils vous salue. Lui cria-t-elle en s’éloignant

Elle parcourut la grande rue à toute vitesse. Chaïne jubilait, rien de tel que galoper dans les plaines.

- Vas-y ma belle.

La jument accéléra encore, Callista la laissa galoper jusqu’à ce qu’elle soit couverte de sueur et que ses flancs se soulevaient à un rythme plus rapide que normal. Elle la laissa alors passer au trot puis au pas rapide. Décélérant petit à petit jusqu’a s’arrêter au pied d’un petit ruisseau.
La jument n’était toujours pas sellée, alors sa cavalière n’eut qu’à sauter à terre pour qu’elle puisse aller se rouler dans l’eau. Elle éclaboussa Calli.

-Hey ! Espèce de sale canasson idiot ! S’écria-t-elle en s’élançant à la poursuite du cheval.

La scène était tout de même vraiment incongrue. Quiconque passerait dans les alentours pourrait les prendre pour folles. Qui pourrait croire cela, une jeune femme en pleine bataille aquatique avec son cheval. La jeune femme l’éclaboussa cherchant à viser le museau pour déconcentrer son amie. Seule Callista aurait put réussir ce tour de force. Elle seule considérait les animaux comme des êtres humains, et était capable de jouer avec eux comme si ils étaient des enfants. Ses enfants, ses amis, sa famille. Elle n’était bien qu’en trois compagnie. Les noïsinas, les animaux ou seule. Jiraya lui reprochait souvent d’être antipathique. Peut être étais-ce une des choses que son maître avait voulut lui faire comprendre. Oui ... Elle fuyait toute la compagnie, les gens ... Pourquoi les fuyait elle ? Elle sortit de l’eau et s’assit sur un rocher. Se prenant la tête entre les mains, elle savait qu’elle tenait une piste. Son maître avait sûrement organisé tout cela dans le seul but de lui faire comprendre cela. Il avait probablement planifié bien d’autres choses. Pourtant tout était à portée d’elle, de main ...
Où d’esprit. Pourquoi fuyait-elle ? Cela faisait partie de son enseignement, dont les racines étaient en elle. Dans ses sentiments, elle repassa dans sa tête les scènes marquantes de sa vie.
Sa rencontre avec Damien, son premier sentiment d’amitié. Sa présentation auprès des noïsinas. Ses anniversaires. La première fois qu’elle avait embrassé un garçon. Sa première arme. Son premier combat. Le premier sang ... Tout cela faisait partie de sa vie. Tout cela la définissait. Le premier sang, mais aussi le premier champ de bataille. C’était l’élément déclencheur. Devant toute cette horreur, les familles pleurant. Elle avait laissé tomber, pendant un instant. Elle avait voulut rejeter tout sentiment. C’est à ce moment qu’elle avait commencé à rejeter les autres. Il était plus facile de défendre ceux qui en avaient besoin, si elle ne les connaissait pas. Les victimes étaient toujours dures à appréhender, mais c’était toujours plus facile si elle ne les connaissait pas. Elle tenait là une partie de la réponse, elle était partie d’un mauvais pas avec son entourage, à elle de savoir pourquoi ... Pourquoi devrait-elle garder des liens avec toutes ses personnes ? Eudora, le maréchal, Akim, Sophia, Robin ou le petit Kevin ... La question était plutôt pourquoi n’en aurait elle pas ? Après tout, ils étaient tous des fils dans la tapisserie de sa vie. Elle fronça les sourcils en se concentrant là dessus.

-Chaïne. Appela-t-elle

La jument leva la tête et sortit de l’eau en s’ébrouant pour la rejoindre

- Oui ?
- Dis-moi, les chevaux que tu as rencontrés depuis que nous sommes ici ... Tu les aimes bien ?
- Dame protectrice est soucieuse. Affirma t’elle
- Oui, je cherche à comprendre, je crois que j’ai fait fausse route.
- Si dame protectrice s’est trompée, elle n’a qu’a rebrousser chemin.

Cette formulation fit sourire Callista. Pour Chaïne tout était parfois si compliqué, ou au contraire si simple aux yeux des humains.

- Mais si je ne sais pas quel chemin choisir ?
- Il faut se fier à l’odeur ... Prendre le chemin qui a la meilleure odeur.

Le chemin qui a la meilleure odeur ... Tout les chemins avaient ils vraiment une odeur ?

- On rentre.

Elle se releva, s’époussetant rapidement, elle prit son élan et sauta en selle. Elle n’eut pas besoin de la presser, ni de claquer de la langue pour que Chaïne s’élance, elle avait comprit l’envie de sa cavalière de rentrer au plus tôt. Elle adopta un galop rapide, mais régulier, qu’elle pourrait tenir longtemps. Callista cogitait, on aurait presque put voir de la fumée sortir de ses oreilles, d’accord pour elle son attitude était normale ... Elle ne l’était pourtant pas.
Elle ne sortit de son état de transe qu’au moment où elle faillit être jetée au sol alors que sa jument venait de piler net

- Hey ! Mais qu’est ce qui te prend ?
-Mauvaise odeur. Répondit la jument

Étonnée la jeune femme leva son regard vers le village. De longues flammes s’en élevaient...
Le village était attaqué. Une vision de Kevin, Akim, Robin, Sophie ou Eudora blessés s’imposa à elle. Devant elle, s‘ouvrait un nouveau chemin. La logique aurait voulut qu‘elle trouve de l‘aide quelque part, mais les liens qu‘elle avait tissées avec les personnes au cours de ces deux derniers jours la tirait vers le village. Et pour eux, comme pour ses frères noïsinas elle aurait été capable de soulever des montagnes.

- NON ...

Elle talonna Chaïne qui bondit en avant. Naïvement elle avait laissé toutes ses armes à l’auberge. Elle allait devoir se débrouiller sans. Elle pénétra dans le village où des dizaines de personnes fuyaient dans tout les sens. La progression de la jeune femme en était nettement ralentit. Exaspérée elle bondit au sol. Saisissant deux enfants, elle les posa sur la jument.

- Emmènes les loin d’ici ! Ordonna-t-elle.

L’ordre ajouté au coup sur la croupe du cheval, la fit décoller en avant, alors que Callista s’élançait dans la direction opposée. Pour le moment, elle ne croisait que des personnes s’enfuyant. Et la retardant. Elle vit une nuée d’oiseau un peu plus loin, lançant son esprit vers eux, elle leur demanda de lui montrer ce qui se passait. Leur réponse ne fut pas trop longue. Des hommes à pieds recouverts de tatouages détruisaient tout sur leur passage.

-Les fumiers ! Ragea-t-elle

Elle accéléra, se glissant entres les fuyards, mais là encore elle n’allait pas assez vite à son goût, regardant désespérément autour d’elle, une idée lui vint. Elle s’engouffra dans une ruelle adjacente. Des tonneaux s’empilaient contre un mur. Les escaladant avec la rapidité qu’octroyait la pratique. Elle prit appel sur une planche, bondit, et crocheta le rebord du toit.
Se hissant sans difficulté, elle reprit sa course à travers les charpentes des toits. Elle se mit à courir, quelque chose en elle la prévenait que le temps était compté. Le sien comme celui des habitants. Des cris de rage s’élevèrent de la rue, elle jeta un coup d’œil en bas. Des bandits recouverts de tatouages hurlaient dans sa direction. Ses vêtements sombres la cachait dans les ombres, mais en passant près d’un des multiples foyers d’incendie, elle était apparut aussi clairement que la lune. Un des gorilles d’en bas saisit un arc et encocha une flèche, la visant

-Merde ! Jura la jeune femme.

Elle exécuta une roulade, suivit d’un flip avant et d’un énième saut vers le prochain toit pour éviter les trois flèches. Il les avait tirées avec la vitesse et la précision que conférait l’entraînement, ces personnes quel quelles soient n’étaient pas des débutants.

- Encore mieux ! Soupira-t-elle

Elle se baissa évitant un autre tir, qui passa à un cheveu au dessus de sa tête ! Mais en équilibre bancal, la prochaine flèche la fit basculer. Elle roula sur le toit en pente sans pouvoir s’arrêter

-Non !

Elle passa par dessus le toit, sans pouvoir freiner sa chute. Au dernier instant, elle parvint à se rétablir, et atterrit souplement au sol.

-Vous, vous commencez sérieusement à m’échauffez ! Gronda la jeune femme en se relevant.

Son attitude avait changée, elle n’était plus une simple jeune fille qui courrait sur les toits, mais une guerrière, froide et déterminée. Certains de ses assaillants reculèrent.

- Oh ! J’ai peur ! Railla l’archer qui l’avait prit sur cible.
- La moindre des politesses devant une femme c’est de se présenter ! Cracha la jeune Noïsina.

Il y eut quelques rires, la situation était tout de même caustique. Ce groupe de bandits, était un habitué du pillage. Rapide, les autorités arrivaient sur un village dévasté sans n’avoir rien put faire. Ce village était comme les autres. Un ou deux héros à tuer, le reste de la population se soumettait immédiatement ... Le fait de brûler leur maison était le coup de grâce. Terrassé par l’horreur, personne ne songeait alors à les poursuivre ... Mais cette fille... Elle était différente, on ne pouvait pas lire dans ses yeux, la peur qu’ils inspirent normalement. Elle semblait plutôt en colère, contre elle et contre eux.

-Je suis Maru ! Ma spécialité, c’est le tir à l’arc. Quand je le veux, je peux être l’archer le plus rapide de l’univers !
-Tiens donc, je crois que mon ami Damien, te traiterait de présomptueux. Et qu’il te donnerait ta raclée pour te calmer. Mais vois tu ... Je n’ais pas le temps. Alors je vais faire simple !

Des deux pouvoirs de Callista le feu était le plus destructeur. Ses yeux flamboyèrent, elle leva la main devant elle, la paume tournée vers le foyer derrière ses assaillants ... Celui-ci quitta la chaumière et vint entourer Maru et sa bande. Ils se mirent à hurler, la terreur qu’ils inspiraient s’emparaient d’eux.

-Au secours, mais qu’est ce qu’elle fait ? Hurlèrent-ils.

Ce n’était plus vraiment la peine, des murs de flammes les entouraient, et cette jeune fille était déjà loin. Callista reprit sa course. Si elle voulait garder l’effet de surprise elle savait qu’elle allait devoir se dépêcher. La crainte de ne pas réussir commençait à l’envahir. Alors qu’elle se demandait encore comment faire pour continuer vers la place. Le village si harmonieux à ses yeux avait perdu sa superbe, et semblait pleurer le sort de ses habitants. Le désespoir et la mort ... Elle cherchait autour d’elle une solution, alors qu’elle commençait à paniquer.
Une voix dans son esprit s’éleva.

Sur un territoire ennemi l’ombre et la lumière sont tes amis. L’ombre te cache de ceux qui sont trop attentif, mais dans certain cas, le meilleur moyen de ne pas être vus, c’est justement de bien se montrer ...

Cette voix était toujours associé au visage bruiné et rassurant de son maître. Immédiatement elle se sentit se détendre. Même si il n’était pas près d’elle, Jiraya veillait sur elle, et avait confiance en elle. Cette confiance lui apportait toujours le calme et la sérénité. Elle jeta un nouveau regard sur la scène, plus clair. Et la réponse s’imposa d’elle même. Elle voulait aller vite, et de toute façon tout le monde devait déjà savoir qu’elle était là. Alors elle utilisa l’évolution de son premier pouvoir. Elle utilisa la seule métamorphose dont elle était capable pour le moment. Elle redevint la tigresse blanche qui hantait son être. Elle eut l’impression que tout son être la brûlait, alors que ses muscles se remodelaient. L’image de la jeune femme se brouilla pour devenir celle d’une imposante tigresse. Elle sentit la puissance des félins déferler en elle. Ses muscles puissants frappèrent le sol alors qu’elle retombait.
Elle se ramassa sur elle même pour bondir en avant, tout en poussant un puissant rugissement.
Tout le monde se plaqua contre les murs, s’écartant paniqués devant une tigresse qui galopait vers la place. Elle fit irruption sur la grande place, avec un dérapage d’arrêt impeccable, elle poussa un puissant rugissement. Qui figea tout le monde sur place. Cet arrêt lui permit d’analyser la scène, Il y avait une trentaine de pillards, tous plus laids les uns que les autres, elle remarqua bien vite, la petite Sophia à quelques pas d’elles. Un de ces types, la tenait par les cheveux et la menaçait d’un couteau. Eudora tentait de venir l’aider, mais elle était maintenue au sol par deux hommes qui riaient ... La tigresse vit rouge, alors que d’autres habitants étaient parqués dans les enclos de volailles. Callista redevint presque instantanément elle même, sa colère l’avait empêchée de sentir la douleur de la métamorphose.
La silhouette de la tigresse se brouilla, ondula pour devenir celle d’une jeune femme menue, à la longue chevelure noire comme la nuit, et au regard marin assassin. Les spectateurs surpris reculèrent d’un pas. Ce n’était pourtant pas le premier acte de magie auquel ils assistaient, mais une métamorphose avait toujours quelque chose d’impressionnant et d’intimidant.

- Ça ! Vous n’auriez pas dût ! Rugit-elle en bondissant à main nue vers l’homme qui menaçait la petite.

Encore surpris, celui-ci ne réagit pas, le poing de la Noïsina lui fit sauter son poignard des mains. Le talon de la jeune femme le cueillit sous le menton, sa tête partit en arrière avec un craquement sec. Il s’effondra inerte. Sophia n’eut pas le temps de réagir un bras la ceintura et la propulsa derrière la jeune femme.

- Calli ? S’étonna-t-elle

Était-ce vraiment la jeune femme qu’elle avait rencontrée ce matin même ? Physiquement elle lui ressemblait, mais c’était tout. Ses traits étaient plus durs, ses yeux marins brillaient d’un éclat meurtrier. Toute son attitude clamait que c’était une chasseuse, et elle dégageait une aura de danger.

-Met toi à l’abri ! Ordonna-t-elle sans se retourner vers elle.

C’était un ordre sans appel et Sophia y obéit. Les autres brigands commencèrent à reprendre leurs esprits et un grondement de rage face à la mort de leur camarade. L’un d’eux se détacha du groupe. Plus grand, plus massif, plus poilus, plus tatoués que les autres ...Plus dangereux et plus rapide ... La jeune femme se plaça légèrement de coté, ses mains s’ouvrirent, prête à frapper. Elle se ramassa légèrement, prête à bondir !

- Hey ! Toi ! Qui es-tu ? Comment oses-tu t’opposer à nous ?
- Décidemment, les bonnes manières ne font pas partie de vos attributs de crétin dévergondés.
Comme je l’ais dis à vos chiens de gardes ! La moindre des choses devant une femme, c’est de se présenter en premier ! Je vais donc m’en aller vous les apprendre !

Il eut un rire.

- Comment une gosse comme toi pourrait elle s’en prendre à nous tous ?
-Je vais vous montrer ! Assura-t-elle

Elle regarda vers Eudora. La matrone était plutôt loin d’elle. Il allait falloir qu’elle se dépêche. Elle plongea en avant, passant sous le bras de son assaillant. Elle bondit sur le bandit le plus proche de sa nouvelle amie. Elle le frappa sous le menton, le renversant en arrière. Il fut si surpris, qu’elle put lui replacer un deuxième coup à la tempe, l’assommant de manière nette. La jeune femme se releva d’un salto arrière et se plaça devant Eudora.

- Callista ?
- Ça va aller ! Allez vous cachez !
- Ils sont nombreux ...
- Je vous ai dis que ça irait ! Je vous l’ai dis, je sais me défendre.

Il eut un ricanement face à elle.

- Ah oui, et comment ? Se moqua leur chef
- C’est quoi ton nom déjà ? Histoire que je te mette ton nom sur ta cellule !
- Pour ça, il faudrait en avoir une sous la main !

Elle lui sourit et se redressa.

- Je crois qu’il est temps de vous donner une bonne leçon.

Tout les feux aux alentours se détachèrent du bois qu‘ils brûlaient pour affluer vers elle. Le spectacle des flammes dansant autour d’elle était à la fois envoûtant et terrifiant. La lumière jouait sur les cheveux de la jeune femme, qui électrisé par l’énergie magique formait une auréole autour de sa tête. Ses yeux marins semblaient irradier d’une lumière qui s’intensifiait au fur et à mesure que les flammes approchaient.

- Qui es-tu ? Souffla leur chef, ébloui par la luminosité du feu.
- Je m’appelle Callista, et je suis une Noïsina ! Et il est de mon devoir de vous faire quitter ce village. Maintenant partez ! Ou battez vous !

Il eut un ricanement qu’elle jugea très vite désagréable.

-Je suis Drake, et mes compagnons ici, forment ma garde personnelle. Nous sommes les bandits de l’ombre.

Il avait prononcé ces mots comme si c’était une évidence, et que tout le monde était censé les connaître. Il attendait d’ailleurs sa réaction, les bras croisés avec fierté.
- Ah ... Et ? Demanda t’elle
- Et ? Vous ne nous connaissez pas ?

Elle hocha la tête négativement ce qui eût le don de l’énerver à son plus grand étonnement.

- Voilà, on se tue à détruire, anéantir, on fait tout pour être enfin reconnu, et même les noïsinas ignorent que nous existons. Callista le regarda, l’air de se demander s’il allait bien.
- Vous savez qu’attirer l’attention des noïsinas en étant du côté des «méchants», ça vous vaut un aller simple pour les enfers ? Questionna t’elle ironique.

Ce personnage lui était odieux, elle voyait l’éclat de l’amusement, de la convoitise et du plaisir dans ses yeux. Il recherchait le mal, la douleur des autres. La seule et unique raison pour laquelle, elle ne lui avait pas encore sauté à la gorge pour le tuer, ou du moins lui faire regretter amèrement le moindre de ses actes, c’était à cause de ses trente larbins qui à eux tous paraissaient capables de la tailler en pièces. Elle se doutait qu’a eux tous, ils allaient la tailler en pièces. Non la logique voulait qu’elle batte en retraite. Qu’elle sorte du village, qu’elle retrouve Chaïne, et qu’elle fonce prévenir les noïsinas. Ah oui cette fois les noïsinas allaient entendre parler des bandits de l’ombre. Elle y veillerait, et à ce qu’ils subissent le juste châtiment qu’ils puissent mériter. Et si il était un peu plus lourd, elle n’allait pas les en empêcher. Elle savait que ce n’était pas son rôle, elle devait veiller à ce que tout le monde applique les lois. Ce n’était pas elle, mais le conseil qui se chargeait d’appliquer cette loi.
Elle devait s’enfuir et aller chercher de l’aide. Son regard croisa ceux des villageois. Ils étaient assis, parqués dans les enclos qui servaient aux animaux. Ils ressemblaient à des âmes en peine, et n’osaient pas bouger sous la menace de ceux qui la gardaient. Ils se ressemblaient tous, c’était presque étrange, les mêmes vêtements, et des tatouages de la même sorte. Il y avait une hiérarchie parmi eux, c’était une bande organisée. Elle rangea ce détail dans un fond de son esprit, alors que toute son attention se portait sur eux. Ces gens qu’elle avait abordée pas sous son identité de Noïsina, mais juste sous celle de Calli, une jeune femme tout ce qu’il y a de plus normal. Ils l’avaient accepté, riant avec elle. Elle les connaissait. Ils ne lui avaient rien demandé, ils n’exigeaient pas qu’elle remplisse un rôle auprès d’eux, elle n’avait rien donné en échange de leur gentillesse. Et maintenant ce n’était pas son devoir qui la menait sur cette voie. Non c’était son cœur qui lui ordonnait de rester.

 
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MessageSujet: Re: l'elantra   l'elantra Icon_minitimeMar 20 Sep - 12:16

*Chapitre 3*
La naissance d’un chevalier

La jeune Noïsina aux yeux flamboyants expira lentement pour se calmer. Ses muscles se détendirent tandis qu’elle parvenait à entrer dans la zone de concentration propice au combat. Callista était sans armes, et pourtant elle ne paniquait pas. Elle abaissa lentement ses barrières mentales et laissa son esprit s’ouvrir à tout ce qui l’entourait. C’est une sensation difficile à décrire pour elle. Comme si le monde était plongé dans une sorte de liquide, et que chaque présence créait des ondes de différentes formes, de différentes couleurs ou de différentes saveurs à sa surface. Son esprit en s’ouvrant recevait ces ondes et les analysait, lui donnant une idée approximative de tout ce qui se trouvait autour d’elle. Et plus on s’entraînait, mieux on pouvait interpréter ou capter ses ondes. En s’ouvrant elle ressentit toutes les créatures vivantes autour d’elle. Les villageois, les animaux de la ferme, et ses nouveaux amis les «bandits de l’ombre». Pendant un instant elle se demanda qui leur avait trouvé un nom aussi ridicule. Mais elle recentra immédiatement sa concentration sur ce qui l’importait. Elle commença par différencier les villageois et les animaux, de leurs assaillants. Trente deux. Elle en percevait tant ... Un moment elle se sentit gagner par le désespoir, mais elle se ressaisit bien vite. Elle ne pouvait pas laisser tomber. Elle moula une pensée en elle même. Et tendit son esprit le plus loin possible.
Elle ne fuirait pas. Mais de l’aide ne serait pas de trop.

Maître, je suis désolé, mais j’ai encore besoin d’aide.

Alors qu’elle maniait son esprit, ses opposants parurent prendre pour une insulte et un défi le fait qu’elle ne dise rien et resta ainsi immobile. Elle perçut un mouvement de la main de Drake leur chef, et trois hommes s’avancèrent vers elle. Elle les détailla rapidement. Ils s’étaient teints les cheveux de la même couleur, et abordait tout les trois un tatouage en forme de tourbillon sur la joue droite, mais celui de gauche avait un éclair sur sa gauche en plus. L’éclair, le symbole de la force. En fait il n’était pas très difficile de le remarquer étant donné son imposante stature par rapport à ses compagnons. Et il semblait savoir manier la hache qu’il tenait dans sa main. La lame était d’ailleurs ébréchée et sa poignée lissée par l’usure. Ce n’était pas un amateur. Elle en avait la certitude. Les deux autres étaient plus fins et élancés. Celui sur la droite tenait un long poignard et paraissait encore hésitant. Celui-ci débutait à peine, ça irait peut être. Mais celui qui retint le plus son attention fut celui du milieu. Il était le plus grand, ses vêtements laissaient deviner sa fine musculature, et il se déplaçait avec la grâce d’un félin, elle ne doutait pas qu’il soit aussi vif qu’un serpent. Il avait un sabre qui pendait à sa hanche, il ne l’avait pas encore dégainé, mais il ne lui faudrait pas plus d’une seconde pour le faire. Une aura de danger émanait de lui. Son adversaire de la soirée ce serait lui. Il était le plus dangereux des trois.

- Et merde ... Souffla-t-elle

De nouveau elle se força à expirer lentement. Il fallait qu’elle se calme, qu’elle soit sereine. Qu’elle contrôle chacun de ses mouvements. Ne pas frapper au hasard. Accompagner les mouvements de sa lame d’un bout à l’autre. Faire corps avec le combat.
Devenir la mort elle même La réponse ne fut pas longue à arriver. Elle s’épuisait à garder son esprit hors de son corps, mais elle perçut soudain la chaleureuse présence de Jiraya qui l’entoura et qui la força à revenir dans son corps. L’aidant à se stabiliser mentalement, elle pouvait sentir sa désapprobation.

Callista, je peux savoir ce que tu fais ?
Aidez moi ! répliqua t’elle d’un ton suppliant.

Elle ressentit plus qu’elle ne comprit la surprise de son maître. Qu’est ce qu’avait bien put faire son élève. Il la savait au loin, mais elle n’était pas censée se mettre en danger. Que sa passait il. De loin Jiraya renforça le lien avec sa jeune élève, pour pouvoir percevoir ce qu’elle percevait à son tour. Callista était une bonne combattante, mais se concentrer sur une conversation mentale, et un combat à mort commençait à être à la limite de ses capacités. Quand son maître lui répondit enfin, elle fut si surprise qu’elle baissa sa garde un instant. Il n’en fallut pas plus à ses adversaires qui bondirent sur elle. Et alors qu’elle lançait son appel au secours, une lame passa sa garde et la blessa au bras gauche.
Elle répliqua par un violent coup de pied en revers. Elle ferma les yeux un quart de seconde peut être. Ces idiots avaient incendié beaucoup de maison. Dont celle derrière elle, appelant le feu derrière elle, il vint la rejoindre et frappa le plus jeune qui s’écarta en criant, brûlé. Il porta ses mains à son visage et lâcha son arme. La jeune Noïsina bondit, roulant au sol, elle récupéra la lame qu’il venait de lâcher en le fauchant au niveau des jambes d’un même mouvement. Le plus imposant de ses adversaires eut un rire gras et la maintint au sol d’un coup de pied. L’adversaire qu’elle estimait le plus dangereux ne semblait pas avoir bougé. La lame qu’elle avait récupérée miroita un instant dans la lumière du soleil et des flammes avant qu’elle ne la lui plante dans le talon. Poussant un cri de douleur, il recula précipitamment en sautillant à cloche pied. La jeune femme se releva le souffle court. Elle avait eut de la chance qu’ils soient idiots, mais qu’est ce qu’attendait le troisième. Elle venait de mettre hors d’état de combattre deux de ses camarades, cela ne lui suffisait pas pour qu’il s’énerve ? Il avait un fin sourire aux lèvres, c’est plus à ce moment là qu’elle comprit. En fait il se fichait de ses camarades, c’était elle qu’il voulait affronter. Et en duel. Jiraya ressentit la douleur de son apprentie.

Callista !
- Callista !

Son cri fut à la fois mental et crié à haute voix. Il venait de comprendre que la jeune femme était blessée, et selon la peur dans sa voix, en mauvaise posture. Le chevalier du Lilium lança à son tour son esprit à la recherche de ses noïsinas

Clia ! Damien ! Elya ! Rayan ! À vos armes !
Que ce passe t’il ? demanda Clia en interrompant son entraînement avec Damien et en courant chercher leurs vraies armes à l’intérieur du hall des noïsinas.

Callista est en danger, elle vient de m’appeler à l’aide et se trouve blessée. Rendez vous tous dans la cour. répondit-il.

S’il leur demandait de se rendre dans la cour, c’est que Callista était trop loin pour une intervention rapide à cheval. Et que leur chevalier les téléporterait là bas par ses propres pouvoirs. Damien suivit son mentor rapidement, il n’aimait pas ça ... Oh non. Pas Callista. La jeune femme ne devait pas être touchée. De plus elle était leur future chevalière.
Il bondit à l’intérieur et récupéra son sabre ainsi que ses poignards sur la table ou il les avait laissés. Sans attendre de voir si Clia le suivait il rebroussa chemin vers la cour, en bousculant tout ceux qui ne s’écartait pas assez vite de son passage. Il fut le premier à arriver, et en profita pour attacher son sabre dans son dos et ses poignards à sa ceinture.
Il vit les autres arriver en courant. Elya et Rayan étaient des chefs d’unités, leurs pouvoirs étaient puissants et leur réputation au combat bien faite. Jiraya craignait suffisamment pour la vie de son élève pour leur demander de les soutenir. Son inquiétude grimpa d’un cran et il trépigna littéralement sur place en attendant. L’instant d’avant il n’était pas là, l’instant d’après il fut à leur côté. Jiraya tendit sa main à ses combattants, son pouvoir était de se téléporter ou bon il lui semblait du moment qu’il savait ou il allait ou vers qui. Et là en cet instant, il ne voulait que retrouver son apprentie. Damien sentit le picotement de la magie le long de sa colonne vertébrale, il ferma les yeux alors qu’il se sentait aspiré par le ciel dans un tourbillon. Le pouvoir de Jiraya pouvait être assez déroutant et il préférait avoir l’esprit clair et ne pas tituber s’il venait à devoir défendre sa vie en arrivant. Il ne rouvrit les yeux que lorsqu’il sentit enfin le sol sous ses pieds. Le paysage autour de lui était désolant, les maisons flambaient encore et il y avait ces pauvres gens parqués dans des enclos sous la garde d’hommes armés.

Callista était bien là. Un sabre à la main qui était bien trop grand pour être le sien, même si elle le maniait avec sa maestria habituelle. Face à elle se tenait une autre de ces personnes avec ces tatouages. Les noïsinas purent sentirent le danger en provenance de celui-ci. Il souriait alors que la jeune femme semblait épuisée. Il souriait devant son sang qui goûtait sur le sol. D’un autre côté, Clia était étonnée qu’il ait put ainsi malmenée la jeune femme. Callista était une bonne combattante. Mais ce n’était rien par rapport à la colère visible dans les yeux de Jiraya. Le maître bondit au secours de son élève. Il ne pouvait pas la laisser ainsi. La lame de son adversaire allait s’abattre sur elle quand celle du maître s’interposa.

-éloignes toi de mon élève. Siffla-t-il

La jeune femme était alors trop préoccupée par son combat pour avoir perçu leur arrivée, mais elle soupira de soulagement en se rendant enfin compte de leur présence. Clia et Damien vinrent se placer à ses côtés alors que les autres noïsinas se décalaient pour former un éventail derrière leur chevalier. La jeune femme sourit à Damien.

-Heureuse de vous voir.
-Tu m’as fais une sacrée peur. Répondit-il simplement.

Il regarda en fronçant les sourcils le sang qui coulait le long de ses bras. Il n’aimait pas ça. Il planta son sabre dans le sol et prit les bras de son amie pour les observer de plus près.

-Les blessures sont profondes, j’ai peur qu’il n’ait touché un tendon. Tu ferais mieux de reculer Calli’ …

Parler à un mur aurait peut être fait autant d’effets. L’élève de Jiraya ne semblait même pas avoir remarquée qu’il s’occupait d’elle, toute son attention était portée sur le combat de son mentor plus loin. Damien porta son regard de ce côté lui aussi. Il était tout de même clair que le maître Noïsina avait un niveau bien plus élevé que le leurs. L’adversaire de Callista qui se riait d’elle quelques minutes plus tôt était totalement submergé par la puissance des coups du nouvel arrivant. L’homme de l’ombre vit son sabre s’envoler sans comprendre comment celui de Jiraya avait put passer sa garde, et sentit sa lame sur sa gorge. C’était terminé, il le savait. Et il était prêt à mourir. Il fut donc assez surpris que Jiraya lui demande :

- te rends-tu ?

L’homme de l’ombre eut un instant d’hésitation … se rendait il ? Son honneur y passerait. Il observa ses camarades. Pourquoi se battait-il pour eux ? Il s’était engagé pour un boulot de mercenaire comme un autre. Ceux-là ne représentaient rien pour lui.
Il hocha la tête

-Je me rends.

Callista était effarée. Ça c’était peut être injuste non ? Pourquoi s’était il rendu avec Jiraya mais pas avec elle ? La réponse était plutôt simple à trouver. Jiraya dégageait une telle présence. On comprenait qu’il était important, il appelait à la fois à la bonté et au combat. Jiraya avait battu son adversaire, elle, en avait été incapable. Elle avait encore beaucoup de chemin à parcourir. C’était une dure leçon, mais elle était nécessaire.
Son maître ne s’occupa plus de sa victime pour se tourné vers le groupe face à eux. Son apprentie ne put s’empêcher de sourire.

-vous vouliez attirer l’attention des Noïsinas ? vous voilà servis. Ricana t’elle

Jiraya la fusilla rapidement du regard. D’accord, il préférait qu’elle se taise, et pour une fois elle n’allait pas être contre. Les autres Noïsinas s’approchèrent derrière leur chevalier prêt au combat. Les ombres avaient certes l’avantage du nombre, mais ils avaient vus Jiraya se battre, Callista utiliser ses flammes, et tous étaient apparut de nulle part. Ils hésitaient un peu. La jeune femme profita de cet instant d’hésitation pour se glisser vers les enclos ou avaient été enfermés les membres du village. Elle ouvrit rapidement en leur souriant.

-allez y. Et soyez prudents, dirigez vous vers la sortie du village. On se charge de ça, ne vous inquiétez pas.

Les membres du village qui la reconnaissait la regardait ébahis et elle préféra ne pas relever, elle espérait qu’ils ne changeraient pas d’avis sur elle pour ce qu’elle était en réalité. Elle les laissa passer devant elle alors qu’elle prenait garde à tout de même rester entre eux et leurs nouveaux amis.
Ceux-ci d’ailleurs semblaient avoir repris leur assurance. Ils avaient confiance en leur nombre, et après tout ils avaient fait tout ça dans le but de se faire connaître non ? Les noïsinas débarquaient rien que pour eux. Ils n’allaient pas se plaindre. Plus tard peut être. Calli reporta son attention sur l’homme que Jiraya avait défait et épargné. Il semblait curieux simplement et regardait la scène avec intérêt. Elle frissonna quand il croisa son regard. Il était différent depuis le début elle l’avait sentit, mais en cet instant il lui paraissait encore sûr de lui alors qu’il savait qu’il n’avait aucune chance. Pourquoi ne partait il pas ?
Elle n’eut pas le temps de se poser la question plus avant vus qu’elle perçut une clameur sur sa droite. Elle se retourna pour voir les ombres charger. A priori la periode des négociations étaient terminés. Et ils avaient faient le mauvais choix. Elle s’avança immédiatement pour rejoindre ses camarades, en tant qu’apprentie elle n’était peut être pas aussi puissante que ses camarades. Mais elle savait se défendre. Elle grimaça un peu à cause de son bras mais s’avança aux côtés de damien. Jiraya à quelques pas devant eux disparut pour réapparaitre derrière le groupe d’assaillant. Clia préféra rester près de damien et Calli tandis qu’elya s’élevait dans les airs.
La jeune apprentie savait ce qui allait se passer et ne bougea pas, ce fut le cas de chacun d’eux, elya commandait aux vents, mais c’était quelque chose de difficile à manier, mieux valait ne pas être sur sa route. Les vents s’agitèrent, faisant voler leurs cheveux mais aucun des noïsinas ne bougea de sa position, une petite tornade se forma dans l’espace entre les combattants, elle commença à s’avancer vers leurs adversaires, déclenchant une belle pagaille dans leurs rangs. Callya fronça les sourcils en voyant un d’eux s’éloigner du groupe, elle s’écarta de la zone de combat pour lui couper la route.
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MessageSujet: Re: l'elantra   l'elantra Icon_minitimeMar 20 Sep - 12:36

Elle mit un certain temps avant de reconnaître Drake, le chef des "ombres" comme ils se plaisaient à s'appeler. Une rage sourde monta en la jeune femme, il était responsable de la destruction de ce village et devait payer pour ça. Elle n’hésita pas à s’élancer à sa poursuite, elle emprunta une ruelle parallèle en courant et obliqua sur sa gauche pour se retrouver face à lui.

-Pas si vite. Siffla t’elle
-Mais regardez qui est là ? Une Noïsina apprentie qui joue au héros. Se moqua t’il en dégainant son sabre.

La jeune femme se plaça en garde devant lui, elle n’avait pas peur, seule la colère l’habitait. Pourtant elle savait que celle-ci était mauvaise conseillère, mais elle ne le laisserait pas s’en sortir comme ça. La rage alimenta son pouvoir des flammes et celles autour d’eux grandirent et se rapprochèrent.

-Lâche ton arme. Et ta vie sera peut être épargnée. Répondit elle
-je ne pense pas non …

Il se décala de deux pas sur la droite et la jeune femme suivit son mouvement, elle n’avait pas remarqué ce qui venait de le faire sourire. De derrière un chariot renversé, drake attrapa par le bras un enfant qu’il attira à lui, celui-ci tenta bien de se défendre, mais il n’avait pas assez de force face à l’adulte. La jeune femme reconnut immédiatement le gamin.

-Robin ! Non pas ça … lâche le immédiatement !
-sinon quoi ? demanda t’il en posant sa lame sur sa gorge.

La colère monta encore d’un cran pour la jeune femme, son pouvoir de feu chantait en elle et appelait à la vengeance, à faire payer cet être ignoble qui s’en prenait à un innocent, à le faire souffrir, le feu appelait la mort. Callya commençait même à avoir du mal à se contenir, de l’extérieur, c’était comme si c’était elle qui s’enflammait. Ses yeux devinrent comme deux rubis alors que les flammes courraient sur son corps, elle aurait put déchaîner les enfers à cet instant même, elle ne voyait plus que les flammes, cet homme avec une flamme si noire en lui et qui ne percevait même pas le danger, elle aurait put le brûler vif si il n’y avait pas eus une autre flamme, plus petite, totalement bleue et pure, celle de Robin qui devait être terrifié en cet instant.
La suite se passa si rapidement que ce fut comme dans un rêve, Drake attrapa Robin comme si il ne pesait rien et le lança de toutes ses forces au cœur d’un brasier qui avait gagné une maison proche, il fit ensuite volte face et se mit à courir en sens inverse.
La Noïsina leva la main, prête à le tuer sans aucun remord, les flammes lui obéissaient et elle était prise dans une rage meurtrière. Mais un cri de terreur l’interpella, elle tourna son regard vers la maison dans laquelle avait disparut Robin, celle-ci menaçait de s’écrouler à tout instant. Son regard se porte à nouveau sur Drake, si elle le tuait, elle ne pourrait pas sauver Robin, et elle n’aurait pas valut mieux que lui. Sa colère se calma et elle baissa son bras, s’élançant vers l’origine de ce cri, Drake repartit en vie. Les flammes avaient gagnés le toit et menaçait maintenant la charpente. Elle se précipita au cœur de la fournaise en se protégeant le visage.

-ROBIN ! appela t’elle
-Calli …

Elle perçut la voix du jeune garçon qui s’était réfugié sous l’escalier, elle le rejoignit en évitant les braises volantes. Dés qu’elle le vit, elle se précipita sur lui et le prit dans ses bras, il avait le visage couvert de suie et pleurait, le visage ravagé par la terreur.
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